Barbara en liberté, par elle-même

Barbara, c'est l'image d'une silhouette noire, sombre.
Une longue dame en noir qui installe le drame au clavier.
Barbara triste, austère et intimidante. Un peu snobe pour certains...
C'est l'image qu'on garde souvent d'elle.

On la pense secrète quand elle n'est que discrète, se livrant peu dans les media.
Sa vie, elle la chante avec pudeur et émotion.

Dans la chanson française, peu de chanteuses suscitent chez moi un profond respect et une admiration réelle, tant pour l'artiste que pour la femme car j'ai parfois du mal à dissocier les deux. A peine une dizaine, toutes périodes confondues.
Et au sommet de mon top10, Barbara.

Barbara, drôlement inattendue

J'ai commencé à m'intéresser à ses chansons quand j'étais adolescente car je pense que son répertoire est peu accessible avant l'adolescence, période où on commence à découvrir les émotions qu'elle chante si bien.
Mais je gardais toujours en tête cette image un peu rébarbative d'une femme figée, pas marrante  du tout.
Curieusement, cette image austère est véhiculée par ceux-là même qui l'admirent tant. Ils l'ont figée telle une icône intouchable et inaccessible.

Or une nuit, il y a longtemps, j'étais tombée sur un documentaire sur FranceTV et comme je n'avais rien de spécial à faire, j'ai regardé.
Et j'ai vu une femme naturelle, encore plus balle au naturel, pleine d'humour et de drôlerie. Une femme très forte aussi.
Car, surtout à cette époque, il en a fallu de la force pour surmonter la saloperie qu'elle évoque dans sa chanson L'Aigle Noir dont je vous livrais les dessous cachés dans ces colonnes.

Le hasard m'a fait retrouvé ce documentaire : "Barbara en liberté".

L'occasion de découvrir une femme drôle, facétieuse, chantonnant tout en tricotant... une femme profondément sensible et attachante. Un humour catharsis quand elle parle entre deux notes de piano, d'une attaque de train qui la laissa seule survivante de son wagon...

Pour le plaisir de la retrouver, pour la plaisir de la découvrir.