22 septembre, 2024

Raflum - "Forgotten Woods in Automn's Silence"

Primo, ça y est, nous sommes officiellement en automne.
Deuzio, je continue péniblement mon déménagement, ce qui veut dire que dans la nouvelle maison, vous retrouverez forcément les vieux meubles. 

Que les fidèles Melomaniacs me pardonnent car comme dirait mon pote Anouar "Hé ça date !".
On me dit dans l'oreillette que mon jeu de mots est encore plus pourri que d'habitude... Ouais et alors ? C'est mon blog, je fais qu'est-ce que je veux et tant que ça me fait rigoler... Si t'as pas compris, clique sur le lien.

RAFLUM, vous connaissez ? Moi non plus.

C'était en 2021, et le confinement commençait à me taper sur le ciboulot. Entre le masque, le gel et les Ausweiß, fallait que ma rage sorte !

Direction le site d'un label chinois spécialisé en musique brutale et saignante, en adéquation avec mon humeur du moment covid, quand je tombe sur une cover qui attire mon attention par sa sobriété, critère plutôt rare dans le metal en général. Bizarre...

 "Impression d'un silence apaisé tout autour"

Curieuse comme une vieille chouette, je clique et là... Surprise !

Je m'attendais donc à tout le moins à un bon vieux pagan folk, vu le label mais pas du tout du tout !


RAFLUM (雨鎖悲秋 ce qui signifie à peu près "La pluie enchaîne l'automne mélancolique") est le projet solo d'un artiste chinois de la province du Sichuan qui depuis une douzaine d'années s'est affirmé comme un des artistes majeurs de la musique neo folk dans son pays et qui recueillent les suffrages des quelques curieux hors des frontières de la Chine.

Passées quelques notes j'ai failli zapper car je voulais du brutal, moi !

Mais fort heureusement je n'en ai rien fait !

Car à l'instar de cette superbe pochette aux tons sépia qui évoquent à la fois l'automne et la mélancolie, la musique m'a littéralement envoûtée.

Sur presque 35 minutes, RAFLUM vous isole dans une bulle de paix, de zénitude et de magie.
Je ne trouverai pas de meilleure description que le commentaire de ma CopiNet Pipiou et qui me sert de titre (pas Pipiou, hein, mais son commentaire).

Nous sommes bien loin des accords criards que l'on entend habituellement dans les restos asiatiques et qui font grincer des dents entre les nems au poulet et le bœuf au poivre du Sichuan.


 Cet album, Forgotten Woods in Automn's Silence, c'est trente-cinq minutes de grâce, de mélodie où se côtoient guitare sèche, violoncelles, flûtes, claviers et un rappel des instruments chinois plus traditionnels tels le guqin que viennent souligner des bruits d'ambiance qui créent le décor.
Les morceaux s'enchaînent avec la fluidité du ruissellement de la pluie, jusqu'aux voix à peine murmurées, portées par le vent.

Pendant 35 minutes j'ai trouvé la vie furieusement belle !

  

 

 

 
 

1 commentaire:

  1. quelle superbe découverte... j adore... j espère que tu vas quand même voir le bout de ton déménagement... gros bisous

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