L'ange sur le sapin : origine d'une tradition

Noël, ses images d'Épinal où tout n'est que joie et bonne humeur...
Noël et ses traditions.

Noël et ses cartons qu'on ressort du grenier, véritables malles aux trésors dans lesquelles les bambini plongent les mains avec frénésie tandis que les parents s'échinent à faire tenir droit ce satané scrogneugneu de sapin tandis que les bambini commencent à s'égosiller "C'est moi qui va mettre l'ange en haut - Nan ! C'est moi, toi t'es trop petit - Ouiiiiin....".

Au fait, chers Melomaniacs, savez vous d'où vient cette charmante tradition de l'ange au sommet du sapin ?

Au début du 20^ème siècle, le Pays du Père Noël semblait prospère et heureux, tout concentré qu'il était sur la préparation des cadeaux pour les enfants sages.
Tout aurait pu continuer ainsi si les nouvelles du monde n'étaient pas parvenues jusqu'aux oreilles du petit peuple de Noël.

Un matin, le Père Noël s'aperçut que pas un jouet n'était sorti des ateliers.

Inquiet, il convoqua le lutin en chef pour savoir de quoi il retournait. Quelle ne fut pas sa surprise quand ce dernier lui déclara, bien campé sur ses petites jambes torses et bras croisés sur la poitrine :
"Père Noël, après concertation avec les camarades lutins, nous demandons une augmentation de salaire, le paiement des heures supplémentaires ainsi qu'un repos de onze heures entre les périodes travaillées ! Nous demandons également la mise en place d'une convention collective et d'un CHSCT. Sinon... grève générale !"

Le Père Noël n'en crut pas ses oreilles et pour se détendre il décida de faire une première tournée avec les jouets entassés sur le traîneau mais il lui fallait une tenue propre.

En arrivant chez lui, il trouva la Mère Noël en train de prendre le thé avec la femme du lutin en chef.
- Dis-moi maman, où est ma tenue repassée ?
- Elle n'est pas repassée ! Elle est propre alors si tu veux qu'elle soit repassée, le fer est sur la cheminée.
- Mais enfin ! Maman, qu'est-ce qui te prend ?
- Il me prend que j'en ai ras la coiffe de préparer à manger à tout le monde, de préparer le fourrage pour tes bestioles, de faire la lessive, repasser et tout ça, gratuitement ! Depuis quand m'as-tu sortie ? Alors je me mets en grève ! 

Frisant l'apoplexie, le Père Noël claqua la porte et rejoignit son traîneau et son attelage. Au moins avec eux, pas de revendications à la noix !

Là, il trouva les rennes vautrés dans la neige et en plein conciliabule. "Allez ! Au travail !". 
Mais les rennes d'habitude si dociles ne bougèrent pas d'un bois. 
- Allons ! les enfants ! Debout ! On a du boulot !
- Justement, Parons-en un peu ! lui rétorqua le renne de tête. On aimerait bien revoir nos conditions de travail.
- Ah non ! Pas vous ! 
- Si, nous ! On demande une double ration d'avoine pour le travail de nuit et pas de transport de plus de 8 heures d'affilée, deux jours de congés hebdomadaire, sinon, c'est la grève !

C'en fut trop pour le Père Noël qui devint tout rouge de colère, jurant en donnant des coups de pieds dans les patins du traîneau.

A ce moment un ange sortit du bois, traînant à hue et à dia un immense sapin. 
- Père Noël, excusez-moi, mais...
- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux, toi ? Une mutuelle ? Des congés payés, pendant qu'on y est ?
- Heu... Mais non Père Noël, bredouilla l'ange, un peu décontenancé. Je voulais juste savoir où je dois mettre le sapin pour notre village.
Hors de contrôle, le Père Noël lui hurla : 
- Ton sapin, tu sais quoi ? T'as qu'à te le carrer où je pense !
Et il tourna les talons.

De ce jour, naquit la tradition de l'ange au sommet du sapin.