16 chansons pour la Démocratie

Il y a deux ans, les résultats des élections législatives me faisaient froid dans le dos et je tentais de trouver une explication à ce qui à mes yeux représentait un naufrage démocratique.
Marianne sur le Radeau de la Méduse.

En fait les explications sont plurielles, y compris au sommet de l'État. 
Patelin, au soir de sa réélection face à Marine le Pen, Macron déclarait "Votre vote m'oblige.", oubliant cette marque de fausse modestie dès qu'il eut regagné son lit le soir même et se rêvant peut-être dans la peau du brave soldat Švejk parti à l'assaut de la planète noire frontiste.

Mais que ce soit dans les rangs de ce qui restait du Front Républicain ou dans les rangs du RN, les moins aveugles ont senti que ce n'était que la dernière marche avant le retour des fachos.

Pourtant, ils nous avaient mis en garde : 16 chansons antifascistes.

 

Entre deux tours présidentielles 2002 - manifestations anti FN

Et dire qu'il y a quatre jours on rendait hommage à tous ces pauvres gars de tous pays et de tous horizons sociaux, venus se faire tuer pour mettre fin à la plus violente dictature de l'histoire de l'Homme.
Sans oublier ces "bicots" et ces "nègres" de nos colonies venus verser leur sang sur les plages de Provence avec le général de Lattre de Tassigny pour libérer une France qui ne leur a guère été reconnaissante !

Le vote de dimanche fut un big fuck à tous ceux qui à droite comme à gauche aiment la France dans ce qu'elle avait de plus beau et qui fut longtemps un modèle pour les pays aspirant à la démocratie.

Ignorance ? Désir de revenir aux années noires noyées sous l'eau de Vichy ?

J'ai l'esprit contestataire, comme beaucoup mais jamais rien ne me fera voter pour le parti fondé par Jean-Marie le Pen, par le Rottenfürher SS de la 38^ème Grenadieren Divizion de la SS Charlemagne, Pierre Bousquet, par Victor Barthélémy, un des fondateurs de la LVF qui avait juré fidélité à Hitler, ou encore par Léon Gaultier, co-fondateur de la Milice et Untersturmführer SS commandant d'une unité de la SS Charlemagne. 
Le "ripolinage" et le changement de nom en Rassemblement National (nom du groupe parlementaire de papa en 1986) par Marine le Pen ne change rien à l'ADN de nombre de membres et de groupuscules de la nébuleuse néo-nazie qui soutiennent le parti.
Oublié ce bal viennois, mondain et néofasciste en pleine campagne présidentielle de 2012 ?

Législatives à hauts risques pour les Français

Depuis 8 ans, Charles-Henri de Courson, du groupe LIOT tire la sonnette d'alarme sur les dérives du pouvoir macroniste en terme de liberté(s).
Cet homme de droite est reconnu par tous pour sa droiture morale et son attachement à la République.
LREM, devenue Renaissance, a mis en place un arsenal législatif répressif, exceptionnel sous la V^ème république, pour "répondre aux peurs des Français" et couper l'herbe sous le pied du RN. Une stratégie qui s'est retournée contre l'état-major macroniste et son président.
Tous les stratèges vous le diront : dans une débâcle, on détruit tout ce qui peut servir à l'ennemi pour qu'il ne les retourne pas contre vous. 
Le RN est à une marche de cet arsenal dont la première victime sera le peuple de France. Car tous les pouvoirs extrémistes ont ce point en commun : l'asservissement du peuple, pour son bien, il va de soi ! Et leur pouvoir a toujours pris fin dans le sang.

Bien avant Charles-Henri de Courson, des artistes nous mettaient en garde, chacun dans son registre et parfois avec légèreté et humour, tels Zazie ou Tryo.
Et je ne pouvais pas faire l'impasse sur l'hymne de tous ceux qui depuis Mussolini luttèrent contre les dictatures, Bella Ciao, honteusement détournée par une boîte de sécurité.

Pour que vive la Démocratie !