Mais où sont passées les stars, les vraies ?
Question idiote me diront certains mais légitime, à mon avis.
Aujourd'hui on a des "vedettes", des "pipoles" mais il faut remonter au début de ce siècle pour trouver des stars avérées en ce qui concerne le cinéma, par exemple.
Quelle différence, me demanderez-vous ?
C'est simple : tandis que vous entamez la lecture de ce billet, donnez-moi le nom d'une star de cette décennie, voire de la précédente, sans avoir à chercher sur la Toile ?
Ça ne se bouscule pas au portillon de la mémoire, hein ?
Pour vous, chers Mélomaniacs, j'ai escaladé l'échelle du temps pour vous décrocher non pas une, mais deux étoiles qui brillent encore au firmament d'Hollywood.
En France le proverbe dit "La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre" ce qu'illustrent parfaitement ces deux stars hollywoodiennes. Et là c'est tombé tellement près que sans la différence d'âge, il serait difficile de différencier les pommes si on les mettait dans le même panier !
Judy Garland/Liza Minelli difficile duo mère/fille
Les deux sont actrices, chanteuses, danseuses. Les deux sont mondialement connues.
Les deux s'aiment, s'adorent. Se déchirent aussi dans une relation passionnelle presque inévitable tant elles se ressemblent.
Judy Garland répéta le schéma de son enfance confisquée au nom du spectacle... et du fric un peu quand même !
Quand Liza Minnelli eut 3 ans, sa mère la fit monter sur scène et lui demanda de danser. Décontenancée la fillette lui répondit qu'elle n'avait pas de chorégraphie : un petit coup de pied au cul fut l'encouragement de sa mère. Celle-ci ne fut jamais vraiment une mère pour Liza.
Liza adore sa mère, l'adule et restera toujours présente à ses côtés. De son côté Judy aime sa fille, à sa façon, et est extrêmement fière de son talent. Fière mais jalouse car Judy Garland ne supporte pas l'ombre.
Liza se souvient :
C'était le sentiment le plus étrange.
Une minute, j'étais sur scène avec ma mère, l'instant d'après j'étais avec Judy Garland. Une minute, elle me sourit et la minute suivante, elle ressemblait à la lionne qui possédait la scène et avait soudainement découvert que quelqu'un envahissait son territoire. L'instinct meurtrier d'une interprète s'était manifesté en elle.
Paradoxalement, Liza était fière quand Judy montrait les crocs : sa mère s'intéressait à elle et cette rivalité était une reconnaissance de son talent.
Pourtant, l'amour et la complicité de ces deux-là, perceptibles tout le long du spectacle, sont réelles et profondes, donnant une touche émotionnelle forte à cette prestation.
Ce récital fut si mythique dans la carrière des deux femmes qu'il fit l'objet d'un DVD en 2002 puis d'un CD regroupant le meilleur des deux dates, les 8 et 15 novembre 1964, sorti en 2010.
Judy et Liza : une constellation qui ne s'éteindra jamais.
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