"Mon p'tit Q" - Anne Léonard

Aujourd'hui c'est décidé : je vais vous parler de cul !
Oui... Vous avez bien lu !

Si le wokisme est votre smoothie favori, vaudrait peut-être mieux vous barrer maintenant ! 
Si vous êtes néo-ultra féministes, la porte est grande ouverte !
Mais si tu restes, cher Mélomaniac, que je te rassure : ici rien de pornographique !

De la gauloiserie de bon aloi, de l'impertinence et...
Un gros coup de pied au cul !

Rendons à la Fesse ses quartiers de noblesse !

Ce billet me fut inspiré par une histoire tellement ridicule que j'ai d'abord pensé à un canular. 

Les Galeries Lafayette affichent cette publicité géante pour la célèbre marque de lingerie Aubade. 
Passée au noir et blanc, la marque opte pour les "leçons de séduction" avec une stratégie simple, une phrase en accroche, et un corps sans visage dans une pose suggestive.
Pendant deux décennies, personne n'y trouve à redire, publiquement en tout cas.
Personnellement, j'aimais beaucoup ces affiches, esthétiques et sans vulgarité, où des corps parfaits comme des sculptures mettaient en valeur une lingerie à la fois sexy et raffinée.

Mais en ce mois de décembre 2018 l'affiche provoque l'émoi d'Hélène Bidard, une élue communiste chargée de l'égalité femme-homme à la mairie de Paris. 
Elle allume la mèche sur Twitter, où les féministes lui emboîtent le pas, puis écrit à Philippe Houzé, président du directoire du groupe Galeries Lafayette.

Je tiens à vous faire part de ma vive colère à voir votre enseigne faire le choix d'afficher une telle publicité sexiste et stéréotypée, réduisant les femmes à un morceau de corps et à un objet sexuel, écrit-elle. Un an après le début de la vague #MeToo, […] ce choix apparaît hors du temps et de l'histoire. Il véhicule une image des femmes dégradée, dépassée et inadmissible, qui ne me semble pas dans l'intérêt de votre groupe.

 Mazette ! Elle y va fort la donzelle !

N'en déplaise à la belle Hélène, personnellement, mes slips je les mets sur mon postérieur car j'estime ne pas avoir ce que certains appellent une "tête de cul". De ce fait, ce fort joli postérieur est à mes yeux ce qu'il y a de plus judicieux pour m'inciter à acheter une culotte !

Quant à voir dans cette affiche un objet sexiste, un "morceau de corps" et une "image de la femme dégradée", faut quand même être vachement tordue ou être mal dans son froc !
Et puisqu'elle fait allusion au mouvement #MeToo, va falloir m'expliquer en quoi cette affiche serait plus dégradante que la tenue d'une de ses plus ardentes militantes, Rose McGowan.(photo) ?¿

Autant être claire, je sais être impitoyable avec les porcs, sans avoir attendu les néo féministes. Un bon bourre-pif ou une vasectomie à coups de rangers calment efficacement les enthousiasmes un peu trop débordants.
Légiférer était indispensable mais ne court-on pas le risque de jeter une burqa sur la culture ?

Anne Léonard ou le petit Q impertinent

La semaine dernière, c'est en nous remémorant cette séquence politique qu'avec des amis nous sommes arrivés à un constat : fini la gaudriole !
Alors qu'on impose aux points presse et aux kiosquiers des publications pornographiques aux images parfaitement explicites (mais que fait Hélène Bibard ?!), sur les ondes le cul et l'érotisme ont disparu. 

Dans les années 60, chastes et guindées, des chanteuses entamaient des couplets fort poétiques tout en étant sans mystère. 
Patachou, Colette Renard furent les merveilleuses ambassadrices de cet érotisme féminin, loin des chansons de fin de banquet, et même Barbara n'hésitait pas à flirter avec le licencieux en affichant une mine gourmande. Certes, la censure veillait mais a posteriori et sans grande illusion : le public en avait suffisamment entendu pour apprécier.

Aujourd'hui, plus besoin de censure d'état officielle, le néo-wokisme remplace tout aussi efficacement les commissions de censure grâce à la culpabilisation. L'auto-censure tourne à plein régime !
Désormais l'érotisme, la fesse sont devenus sales. Pire ! On a le licencieux honteux comme chez des gamins qui jouent à touche-pipi !

Il suffit de revoir la pitoyable séquence de The Voice où Natacha s'attaque avec beaucoup de talent au tube de Colette Renard, Les Nuits d'une Demoiselle : le PAF se soumet à une charia qui ne dit pas son nom et certains de ses acteurs en sont les prophètes !

Dans ce climat de "grand bond en arrière", qu'il est bon de réécouter cette chanson d'Anne Jansen alias Anne Léonard !

Bien qu'elle ait sorti plusieurs singles dans les années 70 et un album, elle ne marquera pas son époque. Mon P'tit Q (1977) sera son seul tube, éphémère, mais qui retrouve une deuxième jeunesse sur les réseaux.
Un succès... a postérieuri !