Dans toute l'Europe occupée, la défaite de la 6ème armée de la Wechmacht à Stalingrad en février 1943 a fait renaître l'espoir. Elle mettait fin à la légende d'invincibilité de l'armée nazie.
Cet évènement, avec l'entrée en guerre des États Unis, galvanise les résistances dans tous les pays européens, notamment en France.
Roosevelt, conscient de la puissance militaire que représente l'URSS, a obtenu du Congrès d'aider Staline. Staline quant à lui travaille au corps (et beaucoup à la vodka) Churchill pour que les Alliés débarquent à l'ouest le plus rapidement possible.
Ne reste plus qu'à organiser une des plus énormes opérations militaires de tous les temps et à fixer la date !
Divergences politiques et stratégiques
En 1943 rien n'est joué, loin s'en faut !
Si de commémoration en hommage on nous vend l'image d'Alliés unis comme un seul homme contre la dictature nazie au nom de la Liberté, la vérité historique n'est pas aussi belle.
Churchill défend l'idée d'un débarquement dans le sud de l'Europe et éventuellement les Balkans. Il fait pression sur Roosevelt qui, depuis Pearl Harbor, a pour objectif le Japon et qui doit convaincre son opinion publique.
Staline quant à lui tient mordicus à un débarquement à l'ouest et à juste titre : l'Armée Rouge, si puissante soit-elle, surtout en hommes, ne pourra pas tenir face à une armée allemande certes durement éprouvée lors de l'opération Barbarossa mais encore très puissante si un deuxième front n'est pas ouvert à l'ouest. Et il sait combien cette perspective rendrait son ex ami Hitler terriblement nerveux.
Lors de la conférence de Téhéran fin novembre 1943 Staline obtient finalement gain de cause auprès de Roosevelt sur une opération baptisée Overlord qui pose les premiers principes de la Bataille de Normandie. Une date est arrêtée, le 1er mai 1944.
Pour mettre en place les moyens colossaux nécessaires, c'est Dwight Eisenhower qui est chargé de la coordination des opérations dès son arrivée à Londres en janvier 1944.
Opération Neptune, le Débarquement de Normandie
Confronté à l'énormité de la tâche, Eisenhower obtient un délai d'un mois, avec un débarquement prévu le 1er juin.
De son côté, Churchill obtient gain de cause sur un point crucial, le lieu de débarquement.
Outre le fait qu'il faille des plages suffisamment vastes pour accueillir des milliers d'hommes et les véhicules, il faut également débarquer là où on ne les attend pas.
Or Hitler, en toute logique, est persuadé que le débarquement aura lieu dans un port du Pas-de-Calais. Malgré les mises en garde du maréchal Rommel, c'est donc dans le Pas-de-Calais qu'il concentre ses forces, persuadé que le Mur de l'Atlantique retiendra toute invasion.
Lors de sa visite d'inspection le 22 avril, Rommel est sans illusion. Les renforcements qu'il avait demandé ne sont pas achevés, Hitler n'a pas donné ordre de mouvement aux troupes basées dans le sud-ouest. Désabusé, il prophétise ce que sera le débarquement, ce qu'il confiera également dans une lettre à sa femme.
La guerre sera gagnée ou perdue sur ces plages. Nous n'avons qu'une seule chance de repousser l'ennemi, et c'est quand il sera dans l'eau, barbotant et luttant pour venir à terre. Nos renforts n'arriveront jamais sur les lieux de l'attaque et ce serait folie que de les attendre. La Hauptkampflinie [ligne principale de résistance] sera ici. Toutes nos forces doivent se trouver le long des côtes. Croyez moi, Lang, les premières vingt-quatre heures de l'invasion seront décisives...
Pour les Alliés, comme pour l'Allemagne, ce sera le jour le plus long
L'Histoire lui donnera raison.
L'Armée des Ombres dans le Débarquement
Si de Gaulle a été écarté des tractations alliées à Téhéran, il a cependant un atout de poids pour compter dans les décisions : la Résistance.
Les Américains ne le supportent pas ! Ils voient en ce militaire hautain un futur dictateur et surtout un empêcheur de tourner en rond. Car les Américains nourrissent pour l'Europe des desseins politico-économiques qui ont peu à voir avec le besoin éperdu de Liberté, et il lui préfèrent nettement Giraud, plus malléable et moins empreint de l'idée de la grandeur de la France !
Mais de Gaulle c'est la voix qui s'est élevée quatre ans plus tôt contre les nazis et Pétain et surtout, la Résistance, désormais réunie en un seul mouvement, les FFI, lui obéissent.
Les Alliés ont besoin des FFI pour saboter les communications, les voies ferrées, etc. pour empêcher l'arrivée de renforts.
Le 1er juin, la BBC lance un premier message personnel "Les carottes sont cuites". Si des milliers de Français écoutent clandestinement Radio Londres, seuls les initiés comprennent ces messages sibyllins. Là, c'est un ordre de mobilisation qui vient de tomber.
Cette même journée, un autre message gonfle les poitrines non plus d'espoir mais de certitude.
Cette fois ça-y-est ! C'est sûr ! C'est le débarquement !
Quand exactement, nul ne le sait, mais toute la journée et jusqu'à la veille du jour J les messages suivront, à destination de groupes de résistants dont chacun connait sa mission.
Le 6 juin 1944 toute l'Europe apprend que les Alliés viennent de débarquer en Normandie.
A environ 09:30 am Eisenhower s'adresse aux "peuples d'Europe occidentale" à la BBC, non sans remercier la Résistance française et italienne.
Je sais que je puis compter sur votre fermeté, qui n'est pas moins grande aujourd'hui que par le passé. Les héroïques exploits des Français qui ont continué la lutte contre les Nazis et contre leurs satellites de Vichy, en France, en Italie et dans l'Empire français, ont été pour nous tous un modèle et une inspiration.
Ce débarquement ne fait que commencer la campagne d'Europe occidentale. Nous sommes à la veille de grandes batailles.
Je demande à tous les hommes qui aiment la liberté d'être des nôtres. Que rien n'ébranle votre foi. Rien non plus n'arrêtera nos coups. Ensemble, nous vaincrons.
A 06:00 pm, c'est le général de Gaulle qui s'adresse aux Français "La bataille décisive est engagée".
Sur les plages de Normandie, États-Uniens, Canadiens, Britanniques, Australiens se battent aux côtés de ceux qui ont quitté la vieille Europe pour poursuivre le combat.
Le Débarquement 81 ans après
Si l'année dernière les commémorations restaient dans l'esprit insufflé par Roosevelt à Téhéran en 43, il n'est pas certain que ce soit le cas cette année.
Dès hier le président américain à tête de carotte a donné le ton en insultant (c'est mon avis) le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz dans un échange lunaire :
Merz : Demain c'est l'anniversaire du D Day où les Américains ont mis fin à la guerre en Europe.
Trump : Ce n'était pas un jour agréable pour vous ? Ce n'est pas un bon jour.
Merz : C'était la libération de mon pays de la dictature nazie. (le ton est sec).
Donald Trump assimile-t-il tous les Allemands aux nazis ?
Ce triste crétin ne doit pas faire oublier que c'est ce jour là que les USA ont réellement établi leur leadership.
Quant à nous, nous n'oublierons pas que même si ce D Day est entré dans une dimension mythique via le livre et le film "Le Jour le plus long", c'est grâce à ces boys dont beaucoup ne savaient pas vraiment pourquoi ils se battaient à Juno, Utah ou Omaha que la démocratie a tenu presque un siècle.
Je leur dédie ce petit montage réalisé sur le thème du "Jour le plus long" de Maurice Jarre.
Aux stars de cinéma, j'ai subtilisé ceux qui sont les vrais héros de jour particulier, ici ceux qui débarquèrent à Omaha Beach.
Bonjour,
RépondreSupprimermerci de ces infos sur ce jour de liberation
En cette période de Pentecôte
Je viens mes amis vous souhaiter
Sur vos blogs en toute amitié
Un bon Weekend d'une joie haute
Je serai absent ces jours ci
Je ne reviens que mercredi
Pour des commentaires, des mots
Et mes passages en vos locaux
Bonjour Phil
SupprimerBon, j'avoue casser un peu le mythe (et encore, j'ai évité les détails vraiment sordides).
Ton avis sur mon petit montage ? Même négatif, je prends pour m'améliorer.
bon montage
Supprimertu assumes, c'est bien fait
j'ai bien aimé ton oeuvre là
Hahaha !
SupprimerMerci mon Phiphi, même si tu te moques un chouïa 🫠
Bonjour
Supprimerpas de moquerie
c'est une erreur de clavier, erreur de frappe
je voulais ecrire TU ASSURES C EST BIEN FAIT
mais avec google
une fois envoyé tu ne peux editer pour refaire du texte
et tu utilises la validation des commentaires avant diffusion
donc je ne pouvais recuperer le texte et corriger
eh eh eh
pardon de ce malentendu au clavecin informatique
😄😄😄 Pas de souci mon Phiphi ! Je te taquine !
SupprimerPar contre, je voulais couper les photos de Capa mais même en suivant des tutos, pas moyen ! Ah pour couper, ça coupe mais pas où je veux !
Mais je l'aurai un jour ! Je l'aurai !