23 juin, 2024

Santana - Soul Sacrifice live (1969)

Hier en lisant un message de Septsup,  une petite phrase à propos des "années Peace and Love" m'a renvoyée 55 ans en arrière.
Peace and Love... Tandis que l'ère Haine se révèle, j'ai été propulsée sur une plaine vallonnée dans les Catskill, haut lieu touristique dans l'état de New York.

Mon esprit vagabond imaginait les mini bus Volkswagen peinturlurés de couleurs psychédéliques et de slogans comme "Make love, no war" (faites l'amour, pas la guerre), qui vomissaient une foule bariolée et hirsute à moins de cent bornes d'un bled paumé : Woodstock.
Les organisateurs attendaient 50 000 personnes ; ils furent 500 000 !

C'était en août 1969.
Le petit bled paumé allait devenir l'emblème d'une révolution musicale qui allait marquer définitivement la musique rock.


 

En 1969 dans les foyers qui avaient la télé, il y avait des moments sacrés : la météo, le Tour de France, le Tournoi des Cinq Nations et les informations (on ne disait pas encore JT). C'étaient les rares moments télévisuels que j'avais le droit de partager avec mes grands parents.

Un an après un printemps mondial agité, l'idée d'un autre monde n'était pas retombée et le mouvement hippy était à son apogée.
Pendant le dîner, nous suivions donc religieusement cette grand' messe informationnelle avec ses images de la guerre du Vietnam.
En fin de journal, images culturelles et là, je n'oublierai jamais la tronche de mes grands parents !

La caméra montrait un rassemblement à l'époque inimaginable (hors des manifestations syndicales) et l'extrait, très bref d'un concert, tout aussi inimaginable.

A cette vue, mon grand-père fit un commentaire lapidaire "Bande de dégénérés !".
En tant qu'enfants, nous n'avions pas le droit de parler à table et encore moins celui d'avoir un idée autre que celles véhiculées par les pater familias.
Sans lever les yeux de mon assiette, je regardais l'écran en loucedé, bien planquée derrière ma frange et j'étais aussi extatique que ce jour de mai 68 où les "Renault" et les "Snecma" avaient défilé sous nos fenêtres en chantant l'Internationale.

De là à penser que ces deux dates conditionnèrent mon futur...

Toujours est-il que comme ceux de ma génération, je fantasmerai Woodstock avec ce morceau définitivement entré dans mon panthéon musical personnel.

Vibrations primales, mariage alors contre nature entre beats afros, sons latinos et rock pur sous les doigts magiques de Carlos Santana.

C'est l'heure du p'tit déj : fais péter les space cakes !

 

 

 

 

5 commentaires:

  1. Hello

    je ne connais pas bien Santana
    je decouvre,
    merci de cette video pour decouvrir un morceau bien sympa, remuant et qui donne la peche
    .
    Woodstock je connais pas les docs dessus
    et le film Hotel Woodstock d'Ang Lee que j’ai en dvd

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  2. t as fini de me rendre nostalgique ? il est vrai que le présent ne m inspire guère... où es tu Jimi ? gros bisous travaille bien

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  3. Ouf ! J'arrive enfin à te répondre !
    Il ne faut pas regarder ça avec nostalgie mais plutôt avec la joie, quand ce n'est pas le bonheur, d'avoir fait partie de cette époque où les musiques ont fait exploser le plafond de verre des académismes et de la créativité. Nous avons vécu l'ère des pionniers.
    Heu... je me prends les pieds dans le HTML !
    Bisous

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  4. Bonjour chère Pixelie,
    J'aime bien Santana et ce live est superbe, grand artiste !
    Comme tu ne postes plus rien dans ton blog Ekla, je viens sur celui-ci. Je l'ai mis dans mes liens et aussi sur mon ordinateur car lorsque Ekla aura migré le module "liens" n'existera plus. Je ne sais pas comment on pourra les remettre ? On verra bien.
    Ravie que mon article sur Indian Sacred Spirit t'ai plu, j'adore ces musiques et ces peuples. J'ai une amie blogueuse américaine qui est d'origine Amérindienne.
    Bon courage pour transférer ici tous tes articles d'Ekla ! Quel boulot !
    Passes une bonne journée et un agréable week-end.
    Gros bisous

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    1. Bonjour Flo
      Bah ! Ça ne fait jamais que depuis le 8 juin que je ne mets plus d'article musical.
      Santana a beaucoup apporté au hard-rock et au métal, en inspirant certains guirar heros, tant par le jeu de guitare de Carlos que par le métissage de sonorités.
      Bisous

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