Il était une fois dans un lointain pays, une forêt magique où elfes et farfadets dansaient à la lueur blafarde du clair de lune et...
Qui a dit "Mémère a pété un boulard" ?!
Pas du tout ! Hé ! La Forêt de Brocéliande, c'est quand même pas moi qui l'ai inventée !
Rappelez-vous chers Mélomaniacs l'enfant que vous fûtes (de Pan !) qui, bouche bée, yeux écarquillés, écoutait émerveillé l'histoire de sept gnomes craquant pour une beauté aux cheveux de jais, ou celle de ce vieillard ventripotent à robe rouge qui te glissait des cadeaux dans la cheminée alors que tu avais le chauffage électrique...
Nous avons grandi, nous sommes devenus "raisonnables" mais nous avons tous parlé à nos enfants et petits-enfants de ces contrées magiques peuplées d'êtres fantastiques.
Invitation au voyage au pays des fées...
Émergence du pagan folk
... ou encore neo pagan folk mediéval et j'en passe !
La surmultiplication des appellations de moins en moins font qu'on finit par ne plus savoir où on est !
De la quête identitaire
Dans le courant des années 70, dans la plupart des pays européens, un courant qu'on pourrait qualifier d'identitaire s'est développé, menant parfois jusqu'à la volonté de "séparatisme" violemment exprimée.
Réformes territoriales et administratives, réformes nationales et européennes sur le statut de certaines langues mais aussi l'invasion de la culture anglo-saxonne, musique en tête, autant de facteurs qui peuvent expliquer ce besoin d'un retour aux sources.
En France, par exemple, la culture celte a connu un formidable regain par le biais d'artistes comme Alan Stivell ou Tri Yann.
à la quête de sens
Cette tendance ne se limitait pas aux seules musiques dites "folkloriques".
Du nord de l'Europe à chez nous, des groupes de metal tels Finntroll (Finlande), Bran Barr ou encore Aes Dana (France) fusionnèrent les standards du genre aux musiques ethniques, y compris dans les pays du maghreb.
A la fin du XXème siècle et la première décennie de celui-ci, les chantres de la mondialisation forcément "heureuse" lancèrent les sociétés dans une course effrénée vers un système ultra connecté, ultra technologique, ultra tout mais où certaines valeurs risquaient de n'avoir plus cours : diversité culturelle, abandon progressif de cultures ancestrales et même, en exagérant un chouïa, le "droit de rêver".
Le courant pagan folk c'est aussi le rejet des communautarismes religieux, quels qu'ils soient, et un rappel de notre rapport à la Nature.
C'est dans ce contexte que le pagan folk a explosé, fédérant métalleux, gothiques, amateurs de culture médiévale et fans de fantasy, autant de courants de la contre-culture qui rejettent le nihilisme sociétal.
Dans une interview accordée au webzine Peuple Féerique en mars 2009, Jennifer Evans-Van der Harten, une des deux têtes du groupe Omnia, livre son explication.
[...] il me semble évident que c’est une saine et naturelle contre-réaction au désenchantement global de notre société occidentale et de ses valeurs.
Pour moi comme pour beaucoup de gens, un univers peuplé de petits êtres ailés, d’arbres qui parlent et de créatures fantastiques est plus porteur de sens qu’un monde dirigé par des banquiers jonglant avec de l’argent qui n’existe pas, où nos lendemains sont définis par d’obscures bourses, où d’étranges personnages sont payés beaucoup trop cher pour déterminer notre avenir à tous en gesticulant devant des écrans. Il revient à chacun de choisir la réalité qu’il préfère…
Omnia au pays des fées
Groupe néerlandais fondé en 1996 par Steve Evans-Van der Harten, Omnia fut d'abord un groupe de performances médiévales qui alliaient théâtre, prestations pyrotechniques et musique (un peu comme au Puy du Fou).
Cette expérience fait de leurs concerts de vrais spectacles visuels.
Petit à petit le groupe s'oriente vers une carrière 100 % musicale, orientée vers la musique celtique.
Jennifer rejoint le groupe en 2002. Elle devient l'épouse de Steve.
Multi-instrumentiste, chanteuse, elle s'implique dans le rôle de composition aux côtés de son mari.
La musique d'Omnia va progressivement s'ouvrir à d'autres influences musicales, scandinaves, orientales, etc. tandis que la formation s'internationalise et qu'elle intègre des instruments traditionnels outre la harpe celtique, tels que bouzouki, didgeridoo ou encore vieille à roue.
L'introduction de synthés modernise leur musique, tandis que s'enrichit l'éventail linguistique de leurs textes.
Ils écument les festivals et concerts médiévaux, gothiques et métal, asseyant progressivement leur notoriété.
La sortie du DVD Pagan Folk Lore (épuisé) signe la consécration de ce groupe plein de talent, de joie de vivre et d'humour.
J'ai sélectionné cette vidéo parmi d'autres, plus "chiadées", pour sa spontanéité, son côté encore "amateur" et pour la bonne humeur contagieuse du public !
Mais chutttt ! Voici que s'ouvrent les portes du Monde Enchanté... Cervoise pour tout le monde !
NOTA : pas d'image d'intro sur le lecteur, mais cliquez sur le lecteur, ça marche quand même.
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