Mais puisqu'on te dit que c'est l'printemps !

C'est encore le printemps #2

 Le printemps est LA saison où chansons et musiques fleurissent comme pâquerettes dans les prés. D'un continent à l'autre les artist...

22 novembre, 2019

Adagio for Strings - Samuel Barber

J'ai longtemps été réfractaire à la musique classique, par préjugés et ignorance.
Et avouons le, par total manque de curiosité et d'ouverture intellectuelles !

Le fantastique Fantasia de Walt Disney ouvrira une énorme brèche qui s'élargira encore quand RTL sortira une série de 33 T compilant les morceaux classiques dans la pub.

Un film allait me marquer définitivement, Platoon que j'ai visionné au moins une soixantaine de fois.
Dès la première fois où je l'ai vu au cinéma, un air allait s'accrocher à moi, qui à chaque écoute me tire des larmes.

C'est l'Adagio for Strings de Samuel Barber.



Samuel Osborne Barber est né en 1910 en Pennsylvanie et décédé en janvier 1981.

Il commence à composer dès l'âge de 7 ans et si il ne cède pas au sirènes de l'expérimental, à l'instar de nombre de compositeurs du XXème siècle, il livrera des œuvres cependant modernes tout en respectant une facture traditionnelle.

En 1936 Sam Barber écrit son quatuor à cordes n°1 Opus 11 et il l'envoie à Arturo Toscanini en 1938... qui le lui renvoie sans un commentaire ce qui vexa Barber.
Mais quelque temps plus tard le chef d'orchestre lui fit parvenir un mot expliquant qu'il avait déjà mémorisé le morceau.
Barber arrangera le deuxième mouvement pour orchestre à cordes.

Toscanini jouera la pièce avec l'orchestre symphonique de la NBC en 1938 à NY. Cet Adagio for Strings fera le tour du monde et éclipsera le reste de l'œuvre de Barber.

Ce morceau a été utilisé dans plusieurs films dont Elephant Man, Rollerball ou encore 300.

Mais c'est dans le film Platoon d'Oliver Stone, sorti en 1986 que ce morceau me pètera au cœur comme une mine Claymore.

Arrangé et conduit par Georges Delerue, il me marquera définitivement, ponctuant la mort du sergent Elias (Willem Dafoe) exécuté par le sergent Barnes (Tom Berenger), les deux hommes illustrant deux conceptions de la guerre et le conflit idéologique qui secouait l'Amérique quant à la guerre du Vietnam.

Outre l'étoile montante Charlie Sheen, reconnaîtras-tu un tout jeune acteur, venu d'une série à succès des années 80, qui tenait là son premier rôle au cinéma et qui est désormais une star ? Tu peux répondre dans les commentaires (sans chercher sur le Net, bien sûr !)



2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Je préfère la version orchestrale... sans humains.
    Le violon est un instrument qui touche la corde sensible de l'âme, bien plus que le piano. Peut-être une question de vibrations ?

    La vengeance ? Ce n'est pas ce que je ressens. On ne le voit pas forcément dans le clip mais dans le film, personnellement, j'y ai vu le côté janusien de l'Amérique. Ces jeunes ont en commun d'appartenir à ce qu'on appelle aujourd'hui les classes CSP-, qui ne comprennent pas ce qu'ils font au Vietnam mais qui comprennent brutalement le peu d'importance qu'ils ont aux yeux des dirigeants. C'est aussi la première guerre où les afro-américains ont été envoyés massivement. Barnes aime tuer, il aime la guerre où tuer n'est plus illégal et ceux qui le soutiennent sont de cette trempe. Dillon (celui qui tue la grand' mère) est probablement un psychopathe quant aux autres de cette section (platoon) ils seraient ceux qui ont élu Trump. Une vengeance ? Sociale, peut-être mais dans toutes les guerre il y a des tueurs nés.
    Chaque fois que je regarde ce montage, je m'indigne de la totale impunité dont jouit l'Amérique quant à ses crimes de guerre... mais ça c'est un débat hors sujet ici ;)

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