Malgré les sourires goguenards de ceux qui croient avoir tout inventé musicalement, malgré les moues un brin méprisantes des intellos de la musique qui a du sens qui le relèguent dans l'armoire des sous-cultures non seulement le disco n'en finit pas de mourir mais il pète encore la forme !
Pour les djeunes ma génération disco fleure la nostalgie du "c'était l'bon temps !" ce qui ne les empêche pas d'aller tortiller du fion sur les dance floors au son des tubes remixés qui ont fait les délices de papy et mamy.
Comme le dirait le petit Marcel Proust, allez ! Fais péter les madeleines Mamy DJ !
Disco, insouciance et bling-bling
Derrière l'aspect superficiel du genre, le disco a une origine, une histoire oubliée même de ses indécrottables fans.
Le disco, une catharsis après la crise
Ça secoue pas mal dans la première moitié des années 70 et question insouciance, le compte n'y est pas. Les USA, thermomètre et faiseurs de pluie du monde entre en récession avec le choc pétrolier de 1973, au Vietnam la guerre qui continue, New York capitale du crime et dans le même temps la lutte pour les droits civiques et les droits des femmes qui se fait plus dure pour un changement de société. La Cour Suprême limite le droit des États à interdire l'avortement.
Pour faire face à la crise le gouvernement Nixon met en place une politique néolibérale qui sera portée à son apogée par Reagan dans les années 80.
En 1975 un certain Bill Gates crée la société Microsoft (un an plus tard Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne fondent Apple Inc.) , un jeune réalisateur cartonne avec "Les Dents de la Mer", un essai de collaboration entre USA et URSS est lancé.
Comme avec l'émergence du swing après le New Deal, le néolibéralisme requinque l'économie et le moral d'Oncle Sam. Un nouveau genre musical explose, qui traduit la confiance retrouvée et le rejet de la vieille Amérique : le disco.
Avoir 20 ans sous les boules à facettes
1976.
Mes grands-parents m'envoient chez mon daron pour des vacances punitives, salivant à l'avance de la raclée qu'il va sûrement me coller... J'ai encore un an et demi à tirer avant ma majorité mais question rébellion je suis à fond !
En pleine nuit je fais le mur et direction les bars du centre ville.
Un mec plutôt pas mal avec une super Matra Bagheera me drague et me demande ce que j'aimerais faire. Merde ! Je suis Cendrillon avec "parrain la bonne fée" ! Je lui avoue ne jamais avoir été en boîte. Qu'à cela ne tienne ! Arrivée éblouie au Moonshine où on lui donne du "cher Maître", table dans le carré VIP, champagne... je me demande ce que je fous là.
Et tout à coup, un rythme binaire, une voix qui m'appelle : c'est Donna Summer et son Try me, I know.
Je ne quitterai quasiment plus la piste.
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Photo aimablement fournie par FredCloclo |
Brussels 1979, je viens de fêter mes 20 ans.
Paris a toujours cru être le nombril du monde, mais faire la fête à Brussels à l'époque c'était autre chose !
D'abord parce que les gens y étaient vachement plus sympas, moins snobs et vraiment fêtards et ensuite parce que les DJs belges avaient un an d'avance sur les Français.
Le "Vaudeville" mais surtout le "Richard's Club", place de Brouckère ont accueilli mes nuits 100 % disco. Ou presque.
L'autre star du dancefloor était Claude François et voir les Belges s'aligner pour suivre les chorés était toujours un moment d'étonnement pour les Français !
Ce fut un an de fête quasi non stop et en écoutant les titres qui ont bercé mes nuits, une conclusion s'impose à moi, ou plutôt deux : primo la nostalgie de cette époque est toujours là mais la deuxième est que les variétés et autres dance musics doivent pratiquement tout au disco qui était déjà une fusion funk, R'n B et électro !
Bonjour, aujourd'hui les Valentins sont mis à l'honneur,. Bonne journée ainsi qu'un excellent week-end Bises M@rie (https://marie17catarino.blogspot.com/) (https://marie1739.blogspot.com/)
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerje me souviens un peu du film
mais la bande son de ce film WAOW
j'aime bien le disco,
y a des morceaux cultes et c'est super dansant
j'etais jeune mais je me souviens du premier disque 45 tours acheté
BONEY M Rivers Of Babylon,
avec un 2eme, Bonnie Tyler It's A Heartache, autre style mais superbe chanson
puis ce fut un cadeau de papa, Patrick Hernandez, Born To Be Alive
LOL
et la tu nous regales de l'histoire de cette musique
et la selection de titres
merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
En ce Vendredi de Saint Valentin
Mes amis, sur vos blogs je viens
Souhaiter amour et bonnes choses en ces jours
Un bon weekend je vous envoie toujours
La bande-son du film, j'ai adoré ! Beaucoup moins le film. Comme l'expliquait "L'idole de mes 17 ans", Cloclo dans une émission que je possède dans ma collection : le DISCO n'est pas né aux Etats-Unis comme il est indiqué à tort sur Wikipedia, mais bien chez nous en Europe. D'ailleurs, jeune militaire (de 1976 à 1979) je m'éclatais sur les pistes de danse en Allemagne où j'étais caserné sur les titres de Boney M (groupe originaire d'Allemagne), Penny McLean (chanteuse autrichienne) Cerrone (compositeur et musicien français) et d'Amanda Lear animatrice, chanteuse... Française). La preuve, même le terme "DISCO" est dérivé du mot en français « discothèque. Sur ce dernier point, je suis d'accord avec Wikipedia. Par contre, aux Etats-Unis, il existait divers sortes de musique... je dirais pré-disco : la soul, le funk qui inspirèrent le DISCO, mais comme nul n'est prophète en son pays, c'est d'Europe que pris la sauce et ensuite explosa en Amérique, avec le succès que l'on sait... mais, avec comme instigateurs, deux producteurs français Jacques Morali et Henri Belolo, âmes et producteurs des Village People, puis de Richie Family, entre autres. Et pour en revenir à Cloclo, des titres tels que "Laisse une chance à notre amour" ou encore "Cette année-là", "Je vais à Rio", bien que n'étant pas encore estampillé "DISCO", comme le seront plus tard "Alexandrie Alexandra" et " Magnolias for Ever" sont pourtant toujours programmé lorsqu'on fait une série de DISCO en soirée....
RépondreSupprimerHello Fred
SupprimerComme tu le sais, Wikipedia n'est pas ma bible et je vérifie mes propos d'après plusieurs sources, spécialisées de préférence. Ayant collecté un paquet d'infos en vue d'un article plus détaillé sur le sujet, je persiste quant à l'origine américaine du disco.
Je sais que Claude François est ton idole mais cette affirmation c'est un peu... "toi et moi contre le monde entier". Les trois titres que tu cites sont postérieurs à 1975 alors que le disco était déjà en vogue, notamment dans les discothèques de New-York dont le mythique Studio 54.
De 70 à 72; le genre se cherchait encore mais il émergera réellement en 1972 avec le groupe Barrabas et son titre "Woman".
En 1972 Cloclo chantait "Mon mensonge et ma vérité", Toutes les sources consultées affirmant la même chose, la parole de Cloclo sur le sujet est peut-être sujette à caution, non ? 😁
Bisous
Hello chère Pixelie,
RépondreSupprimerTout d'abord, je n'ai pas dit que tes sources venaient de Wikipedia. Et, bien que Cloclo ai bien été mon idole, je ne le signalais qu'à titre d'exemple car je n'ai jamais entendu pareille affirmation d'autres chanteurs... et souvent, j'ai entendu (et pas que dans mes lecture sur lui), qu'il en connaissait pas mal sur la musique, par rapport à ses collègues... Mais, sans doute voulait-il dire (en tout cas, c'est comme ça que je l'avais compris) que ce style de musique a perduré grâce à l'Europe. Mais, comme à chaque fois que je parle d'un sujet qui m'intéresse, je me suis emballé en disant ici : "le DISCO n'est pas né aux Etats-Unis". Soit !
Mais, si tu veux bien lire plus loin... Je dis également "qu'il existait diverses sortes de musiques... je dirais pré-disco" aux states. Et également : "c'est d'Europe que pris la sauce et ensuite explosa en Amérique" car il faut bien avouer que même si le disco existait aux U.S.A., il n'était connu que des boîtes de gays". Par contre, chez nous en Belgique : cette danse deviendra très vite "grand public". N'est-ce pas là l'important ? Si elle s'était cantonnée aux discothèques des homosexuels, aurait-t-elle eu autant de retentissements à travers la planète ? Je ne pense pas ! Je possède d'ailleurs dans ma collection de DVD, un bon documentaire qui a pour titre : "Disco Europe Express" et qui explique mon intervention en bien plus de détails....
Bref ! C'est une musique qui a souvent été décriée par la suite. Et qui, malgré ses nombreux détracteurs à une certaine époque, est revenue en force.... et n'est pas près d'être oubliée. Car, lors de soirées privées, dans les quelques discothèques restantes, cette musique fait se lever les gens qui s'endorment sur leurs chaises. Et c'est là, le plus important ! Je viens justement de voir passer à l'instant que Marc Cerrone faisait un concert à Lille prochainement. Nul doute qu'il affichera complet !
Coucou !
SupprimerOui, j'ai vu et c'est pourquoi j'écris que le disco se cherchait entre 70 et 72.
Pour ce qui concerne le volet "le disco et les gays", j'y reviendrai dans le futur article. En commençant à prendre des notes, je me suis aperçu qu'on a un peu maltraité ce courant musical en le caricaturant.
Comme je l'écris dans mon billet, non seulement le disco "pète encore la forme" et il reste très présent quoi qu'en disent ses détracteur (rien que dans la pub !), mais d'autres courants musicaux lui doivent son existence.
Cerrone... ça me rappelle le soir (la nuit plutôt) où le DJ du Richard's Club a envoyé le LP (plus de 15 mn !). Nous n'étions plus qu'une vingtaine à tenir le rythme ! 😄
A ce propos, si tu repasses par ici... j'ai été très surprise de ne pas trouvé de photos du Richard's malgré plusieurs critères de recherche... Si tu as des pistes...
Bisous