Mais puisqu'on te dit que c'est l'printemps !

C'est encore le printemps #2

 Le printemps est LA saison où chansons et musiques fleurissent comme pâquerettes dans les prés. D'un continent à l'autre les artist...

07 octobre, 2024

Les Surfs - la déferlante malgache

 Nous avons tous notre "madeleine de Proust", celle qui a la saveur du passé heureux et qui a un délicieux parfum de nostalgie.
Avec ce billet, je m'offre non pas une madeleine mais une brioche !
Une énorme brioche aux saveurs d'enfance, de famille, d'insouciance et de tropiques.

Ma partie malgache est toute émue en écrivant ces lignes.

Vous prendrez bien une petite madeleine, sans attendre le goûter ? 

Curieuse histoire que celle de ce groupe qui sans un certain contexte géo-politique n'aurait très probablement pas connu la carrière qui fut la sienne.
Curieux contexte qui fait aussi qu'on oublie que non, les Surfs ne sont pas Français mais Malgaches.

République, indépendance et fratrie

Drôle de titre pour une biographie musicale, n'est-ce pas ? Mais pour qui n'a pas connu cette période et le contexte politique français, un petit rappel parait nécessaire pour appréhender l'histoire des Surfs.
Et se rafraîchir l'histoire de la France, au passage.

Madagascar, un contexte particulier

Derrière les cartes postales à touristes, Madagascar cache une histoire à la fois remuante et quelque peu complexe à aborder.

Annexée à la France en 1896, Madagascar connaîtra elle aussi des épisodes sanglants de répression. Dans le contexte remuant de la fin des années 50 où la France vient de prendre une raclée à Dien Bien Phu et où l'Algérie vire à la poudrière, de Gaulle et son gouvernement envisagent l'alternative à la colonisation en créant la Communauté Française, où les anciennes colonies, sous l'œil bienveillant et attentif de la France, se constitueraient en républiques autonomes, un peu à l'image du Commonwealth. Le 28 septembre 1958 les Malgaches adhèrent massivement par voie référendaire.

Le 14 octobre 1958 la République Malgache est officiellement proclamée.
Ce n'est pas encore l'indépendance, il faudra attendre le 26 juin 1960 pour ça, mais c'est un grand jour pour les Malgaches, même si dans sa majorité la population reste attachée à la France. 

Une journée très particulière

Ce mardi 14 octobre, il y a de l'agitation autour de l'Hôtel de Ville de Tana (Tananarive qui deviendra Antananarivo) où dès le matin le public commence à arriver pour avoir les meilleures places.

Pour fêter la naissance de la jeune République, le nouveau gouvernement provisoire et son premier ministre, qui deviendra le premier président de la République malgache, Philibert Tsiranana ont organisé des festivités dont un immense radio-crochet qui sera diffusé sur la radio nationale, Radio Tananarive, organisatrice avec Air France.

La première grande scène des Béryls

Dans les coulisses, Coco, Pat, Rocky, Dave, Monique et Nicole Rabaraona, aînés d'une fratrie de 12 enfants, qui se sont inscrits l'après-midi même, encouragés par leur famille, finissent de répéter leurs chansons et flippent un peu.

Il est 19:40 quand l'animateur annonce le 4ème concurrent de ce premier tour, "Ny Rabaraona enina mianadahy !", les six frères et sœurs Rabaraona.
Coco à la guitare, l'aîné, accompagne Rocky le soliste, et ses frères et sœurs qui assurent les chœurs. 
Ils entonnent Only You, le succès des Platters dont ils sont de vrais fans. Dans son autobiographie, Rocky raconte qu'ils sont allés voir deux fois le film "Rock around the Cloc'k" (1956) dans lequel Les Platters interprètent leurs deux tubes, Only You et The Great Pretender, afin d'étudier et répéter le jeu de scène de leurs idoles.

Le public est conquis et demande une autre chanson.

Mais le radio-crochet n'est pas terminé. Quand tous les concurrents sont passés, arrive le moment de désigner le gagnant et c'est au volume des applaudissements du public que tout va se jouer.

Un peu en retrait et intimidés par la foule massée devant la scène, les frères et sœurs Rabaraona attendent leur tour. Quand l'animateur les fait avancer, c'est du délire dans le public : un tonnerre d'applaudissements fait trembler le chapiteau et des cris saluent leur prestation ! L'animateur aura bien du mal a faire voter pour les candidats restants car pour le public c'est plié.
Au final, il rappelle la petite famille, toujours sous les applaudissements frénétiques du public. Les six interprètent alors The Great Pretender, encore sous le choc de l'émotion.

Quand l'animateur et le directeur d'Air France leur remettent leur prix, six billets d'avion, personne ne mesure encore la portée de cette journée.
Ce 14 octobre 1958 les Malgaches se sont engagés sur la voie de l'indépendance et ils viennent de plébisciter le groupe qui allait faire rayonner la jeune république à l'international. Indirectement, pour les métros, le sextuor allait symboliser la décolonisation heureuse.

Une brève mais incroyable carrière

A l'issue de cette journée, les frères et sœurs Rabaraona savent que leur vie va changer.
Mais en 1958 ces enfants de fonctionnaire franco-malgache nés à Fiakarana dans les Hauts Plateaux de l'Imerina sont encore loin d'imaginer les sommets qu'ils vont atteindre.

Le succès national


Si la plupart des chroniques qui leur sont consacrées sur les sites français datent leur carrière de 1963 à 1971, ce n'est pas tout à fait exact.

Après leur victoire, ils entament une carrière discrète mais qui assoit leur popularité auprès des Malgaches. Les radios et journaux locaux les invitent régulièrement et ceux que l'on appelle "Les Platters malgaches" se produisent à travers l'île grâce à des tourneurs locaux et ces petits concerts, un peu à l'arrache, créent une proximité avec le public qui les adore.

Ils enrichissent leur répertoire avec des negro-spiritual, s'inspirant des prestations du Golden Gate Quarter (qu'ils rencontreront en 1962).


Le 26 juin 1960 l'indépendance de la République Malgache est proclamée.

Des festivités sont organisées à travers tout Madagascar. A Tananarive, de nouveau sous l'égide d'Air France, un chapiteau est dressée sur la place de l'Hôtel de Ville pour accueillir un grand spectacle sur le thème "Autour du Monde". Des artistes vont représenter un pays de leur choix par des chansons et des danses folkloriques.
Les Rabaraona retrouvent le lieu de leur premier succès, vêtus en mariachis, avec cette fois une chanson populaire mexicaine, Las Mañananitas

Fin 1961 Ny Rabaraona enina mianadahy se rebaptisent Les Béryls (pierres précieuses et semi précieuses dont le sol malgache est riche).

En 1962 Les Béryls se "professionnalisent". Ils participent à la tournée "Disco Club" organisée dans le cadre de l'émission "Venez les Copains" et se produisent dans les grandes villes malgaches en compagnie de vedettes telles Henri Ratsimbazafy et les CCC Guitares. Cette tournée les emmène à la Réunion où le public leur réserve un bon accueil.
Le 26 août ils signent leur premier contrat avec Rex, filiale de Discomad, le label malgache et le 18 septembre ils sortent leur premier super 45T sur lequel figurent une reprise des Trois Cloches de Piaf et Petite Fleur de Sydney Bechett. Le disque sera parmi les meilleures ventes dans les îles.
Ce succès ne manque pas remonter aux oreilles du gouvernement français encore très très présent sur la Grande Île.

A la conquête de la France...


En effet, en France un grand évènement médiatique se prépare : l'inauguration de la deuxième chaîne française (future Antenne 2) qui sera lancée officiellement lors du Salon International de la Radio et de la Télévision organisé par la Radio Télévision Française (RTF) à la Porte de Versailles.

Les Béryls sont invités pour représenter Madagascar lors du grand concert d'inauguration de la nouvelle chaîne qui aura lieu le 8 septembre 1963 et sera retransmis à une heure de grande écoute.


Pour les Malgaches, comme pour la famille Rabaraona au grand complet pour accompagner les aînés à l'aéroport, c'est un évènement considérable, au point que le tout nouveau président de la première République Malgache, Philibert Tsiranana les recevra autour d'un verre afin de leur prodiguer des encouragements et des conseils car cet ancien député du Palais Bourbon connait bien la France alors que pour les Rabaraona, c'est la grande aventure.

Et quelle aventure !

Les Surfs dans le spot yéyé

Les jeunes malgaches séduisent immédiatement les téléspectateurs français et le public présent qui salue leur prestation.

Le charme du sextuor malgache opére et la prestation des Béryls ne passe pas inaperçue.

Pour ce voyage exceptionnel, ils sont accompagnés du présentateur vedette de RNM (Radio Nationale Malgache) Jocelyn Rafidinarivo, plus connu sous le nom francisé de Jean-Louis Rafidy.
Celui-ci présente Les Béryls à Roger Marouani, le directeur artistique du label Festival. Celui-ci accepte de les signer mais les Béryls doivent changer de nom, trop "couleur locale".
A cette époque, un groupe fait un tabac, les Beach Boys, une fratrie qui porte à travers le monde un nouveau style de musique venu de Californie : la surf music.
Vous le voyez arriver le rapport ? Fratrie, plage, exotisme, mode...  Adieu les Béryls, place aux SURFS !

Le 26 septembre 1963 LES SURFS signent leur contrat avec Festival et en novembre leur premier 45 T sort avec le titre phare Reviens vite et oublie, adaptation de Be my Baby créé par Les Ronettes.

Roger Marouani va exploiter à fond (et c'est rien de le dire !) le style particulier des Surfs et, bien que conscient du fait que ce succès risque d'être éphémère, le producteur va les cantonner dans un registre de reprises, essentiellement de tubes anglo-saxons.
Dès lors les Surfs seront soumis à une carrière marathon, enchaînant concerts, promotions, émissions TV et sessions d'enregistrement à un rythme effréné !

Leur disque est à peine sorti qu'ils qu'ils rejoignent la tournée dite "La Tournée du siècle" qui consacre Sheila comme vedette, en compagnie de Franck Alamo.


Après ces quelques dates en province, retour sur la capitale où les attend une nouvelle étape décisive.

Mesdames et messieurs. Ils viennent de Madagascar. Ce sont six frères et sœurs d’une même famille, et ils commencent à percer dans ce monde de spectacle. Après une fructueuse tournée avec Sheila, les voici : Les Surfs !

C'est ainsi que la présentatrice introduit Les Surfs sur la scène de l'Olympia qui accueille "Les Idoles des Jeunes" le 12 décembre 1963.
En six titres, ils confirment leur popularité naissante dans l'Hexagone et ils sont nommés "révélation de l'année" en 1964.

Les Surfs, stakhanovistes du showbiz

A la suite de cet Olympia qui les a consacrés auprès du public français, ils enregistrent leur premier 33 T qui comprend les titres interprétés lors de leur prestation, leurs titres déjà édités en 45 T ainsi que 4 nouveaux titres dont un When the Saints go marchin'in avec un clin d'œil humoristique à Louis Armstrong.
Ils remonteront sur la scène de l'Olympia en 1965, 1966 et 1967.

En 1964 ils repartent sur la route pour "La Tournée du Siècle", toujours avec Sheila. tournée marathon qui aggravera l'état d'épuisement de la jeune femme.

Cette fois, Les Surfs ne sont plus en "lever de rideau" mais en "vedette américaine", tout comme pour les concerts en compagnie d'autres vedettes et pas des moindres : Jacques Brel, Alain Barrière mais aussi Les Supremes, Tom Jones, les Rolling Stones ou encore Steve Wonder.

Cette même année, ils sont au générique du film de Michel Boisrond "Cherchez l'Idole", expérience qui se renouvellera en 1965 avec le film de Richard Pottier "Dernier Tiercé" où ils interprètent un titre original écrit pour eux par Jean Claudric et Pierre Cour, "Toi, tu m'as tout donné".

La radio et la télévision se les arrachent.
Leur discographie française s'étend de 1963 à 1967. Durant ces quatre années, ils ne chôment pas : 14 super 45T et 5 33T.
Même si leurs titres ne figurent pas tous dans les hits (à l'époque les reprises sont le fond de commerce de nombreux artistes majeurs), certains se classeront dans les dix premiers dont la célèbre reprise de la chanson de Shawn Elliott, Shame and scandal in the family (qui, à la même époque sera reprise par Sacha Distel et Dalida).

Si 1967 marque la fin de leur discographie française, cela ne marque nullement la fin de leur carrière : le monde les attend.

A la conquête du monde

Si la carrière française des Surfs donne le tournis, leur carrière internationale n'est pas mal non plus !
Le nombre de tournées à travers le monde donne vraiment le vertige.

Un triomphe européen

C'est tout d'abord l'Europe qui découvre les jeunes Malgaches, les pays francophones mais pas que...

Le 29 janvier 1964 c'est la Principauté de Monaco qui accueille le sextuor au Casino de Monte Carlo. A la demande du couple princier, Rainier et Grâce de Monaco, Les Surfs donnent un récital privé devant la famille Grimaldi.

La Suisse les découvre à son tour lors de l'émission "La Rose de Montreux" avec les Rolling Stones. Au total, ils participeront 3 fois au Festival de Montreux.

En Italie, ils seront 4 fois à l'affiche du Festival international de la Chanson Italienne de San Remo. Pour l'anecdote, leur première apparition se fera à cinq car, littéralement malade de trac, Rocky tombe dans les pommes au moment d'entrer en scène !

L'Angleterre (avec les Beatles et de nouveau les Stones), l'Espagne, le Portugal, les Pays-bas (avec les Supremes), la Suède, le Danemark, l'Allemagne, la Bulgarie, la Roumanie, la Grèce... Partout où ils passent, le public les reçoit chaleureusement.

Le monde se met aux Surfs


Ils reçoivent un accueil tout aussi enthousiaste en Turquie, en Algérie, au Liban, au Zaïre où ils sont reçus personnellement par le président Mobutu, Israël, le Mexique mais aussi la Californie, au Hollywood Palace. Des chefs d'Etat viennent assister à leurs concerts.

Et, certainement pour combler les blancs de leur emploi du temps, ils reviennent à tire d'ailes à Paris pour un Olympia ou un show TV, ou encore un spectacle à l'Ancienne Belgique avec Jacques Brel !

Le frère aîné, Rocky, fait état de 40 pays au total, dont 3 où ils connaîtront une carrière parallèle à leur carrière en France : l'Italie, l'Espagne et le Québec.

Si leur discographie française s'arrête en 1967, dès 1964 ils enregistrent leurs titres en italien et en espagnol, contribuant à l'internationalisation de standards anglo-saxons mais en y ajoutant également un répertoire plus latino.

Si on ajoute diverses compilations, cela représente une discographie fournie.

Fin de la carrière des Surfs

En 1971 Les Surfs terminent une épuisante tournée à la Martinique, à la Guadeloupe puis au Québec.
Ils sont rincés, épuisés, et prennent des vacances bien méritées à Puerto Rico.

Conscients que les yéyés ont fait leur temps, et parce que chacun a envie d'autre chose, Les Surfs se séparent et mènent des carrières solo.

Monique, la soliste décède le 15 novembre 1993 à Paris et Nicole, la benjamine de la fratrie Rabaraona, décède le 5 mai 2020 à San Diego (Californie). Elles reposent toutes les deux dans le caveau familial à Fiakarana, leur village ancestral.

• Les membres du groupe

Analyse d'un succès hors normes

Une carrière courte, un répertoire de "coucous" presque entièrement fait de reprises : a priori rien ne semblait prédestiner Les Surfs à un tel succès international.
Alors, d'où vient cet engouement dans tous les pays où ils se sont produits ?

Comme le montre leur tout premier succès d'octobre 1958, ce sont des bosseurs, de gros bosseurs.

Il y a leurs voix harmoniques bien sûr et leurs prestations scéniques répétées et synchronisées qui en font un groupe homogène.
Mais pour le public, ils sont attendrissants : des frères et sœurs qui renvoient l'image de la famille heureuse, une élégance toujours parfaite, ils ont tout pour plaire  car ce sont des yéyés certes qui mais qui répondent aux critères de la société encore guindée des 60's.
En plus le public kiffe leur exotisme, leur sourire toujours éclatant et... leur petite taille : la plus petite mesure 1,45 m et le plus grand 1,57 m. Inconsciemment, le public a envie de les protéger.

Symboles d'un colonialisme positif

Le rappel historique en début d'article est une explication supplémentaire de leur succès en France, mais aussi auprès d'une grande partie de la population malgache de l'époque : Les Surfs sont malgré eux  les ambassadeurs d'une décolonisation "heureuse" alors que les plaies des guerres d'Indochine et d'Algérie sont encore à vif.

Pour les métros, Les Surfs représentent ce que la France a su apporter de mieux à la Grande Île et pour les Malgaches ils représentent le lien fort entre les deux pays, un lien qui sera préservé tout au long de la 1ère République et entretenu par le président Tsiranana.
Il est d'ailleurs symptomatique que les Surfs soient considérés à la fois comme Français et comme Malgaches.
Aux yeux des Malgaches, Les Surfs sont des héros qui ont fait connaître Madagascar dans le monde entier. Certes, il y a les deux stars malgaches que sont Henri Ratsimbazafy ou encore Rossy connus de quelques Français, en dehors des Français d'origine malgache.

Le succès mondial des Surfs reste encore aujourd'hui une référence pour les artistes africains : ils restent le groupe africain qui a vendu le plus de disques à travers le monde.
Ils ont démontré que la barrière de la langue et les barrières raciales peuvent être surmontées.

Après presque 60 ans, on reconnait et fredonne leurs plus grands tubes et je suis sûre que ça va vous revenir tout de suite en les écoutant à nouveau !

Veloma Tompoko ! (Au revoir M. ou Mme)

 

 

7 commentaires:

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    1. Pas à ma connaissance, ni dans mon souvenir même si ça remonte à loin.
      Sur la plage de Majunga; il y avait des bungalows dont un grand avec bar et resto où on allait passer les soirées. Je les y ai vus avant leur succès et ils avaient déjà ce répertoire.

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    3. C'est le cas de tous les pays qui ont eu des interconnexions historiques.

      J'y reviendrai très prochainement dans un article mais la musique traditionnelle japonaise (et d'autres domaines) doit beaucoup à la... Corée depuis le XVème siècle.
      Le jazz n'aurait pas existé sans la musique africaine, la musique latina sans les colons ibériques et jusqu'à la variété du sud-est asiatique fortement influencée par la France.
      Histoire et culture sont toujours intimement mêlées et c'est parfois sportif de "débroussailler" !

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  2. merci de toute cette histoire d'un pays
    et de ce groupe dont je me souviens de plusieurs succes

    merci de ta playlist pour ecouter, reecouter leurs tubes et d'autres
    cela fait du bien ce matin, apres la dure actualité

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    1. C'est vrai que ça a gardé une fraîcheur rare de nos jours.
      Pour les actus mon Phiphi, fais comme moi : évite !
      Veloma

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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