La musique par delà les maux

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" Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur."

Romain Rolland

Spécial HALLOWEEN - La métamorphose de "Bambi"

Juin 2009, esplanade du Trocadéro à Paris. 
Nous sommes plusieurs centaines, dévastés : deux jours plus tôt notre idole est morte. 
Sur MySpace les fans se sont organisés pour un flash mob en hommage à Michael Jackson.

Après nous être préparés devant YT, 30 minutes de répétition générale sur l'esplanade pour peaufiner les pas les plus difficiles.
Comme un seul homme, nous attaquerons Thriller.

Et si Bambi revenait d'entre les morts ? 

 ►THRILLER, la folle histoire d'un clip

10 mars, 2022

Henri Ratsimbazafy - "Ton Lamba Blanc"

Y a des jours comme ça où la mémoire fait l'école buissonnière et remonte le temps, et parfois la nostalgie fait un bout de chemin en sa compagnie.

Retour dans ma prime enfance, alors que je n'avais pas encore l'âge de l'école maternelle.
Nous partagions notre temps entre Tana (pour Antananarivo) et la superbe plage de Majunga où je vis pour la première fois un groupe, les Béryls (pierres semi précieuses dont regorge le sol malgache) connus plus tard dans le monde sous le nom "Les Surfs".

Haute comme trois cerises à genoux et toute fière de mon nouveau lamba (ou lamb) cousu par notre ramatou Paulette, j'assistais à une fête locale.
Sur la scène, des beautés locales agitaient avec grâce leur étole tandis que j'essayais de suivre scrupuleusement la choré.

Ton Lamba Blanc de Henri Ratsimbazafy fut mon tout premier disque !

En 1960 La Grande Île (comprendre Madagascar devenue la République Malgache) est encore un département français et celui qui va devenir la star toujours incontestée de la chanson malgache sort un des premiers disques pressés sur place.

A cette époque le disque vinyle n'est pas encore une mode mais le support musical incontournable, accessible  au grand public.

Le premier grand tube malgache

Si à la métropole il est un bien de consommation courante, dans les Îles il en est à ses balbutiements et peu accessibles à la majorité des Malgaches.

Si pour les "métros" installés à Madagascar et à la Réunion (où on les appelle les Zoreils) l'avion leur permet d'accéder facilement aux hits à la mode, pour les Malgaches tout est à construire ou presque.
En 1937, Raoul de Commarmond s'installe à Madagascar pour le compte de Polydor.
En 1953 il crée le premier studio de pressage dans les locaux du cinéma Métro à Tananarive (actuel Antananarivo) pour le compte du label Decca et c'est en 1960 qu'il crée le label à la tête de zébu,  Discomad,  qui produira la plupart des artistes locaux.

La première star malgache

Henri Ratsimbazafy, né le 29 mars 1933, commence sa carrière d'auteur, compositeur, interprète en 1950 mais il lui faudra une décennie pour se faire un nom sur la scène malgache, puis sur les scènes réunionnaises où il tourne avec les orchestres locaux.


Amateur d'opérette, il mêle les sons malgaches, créoles (Réunion) et yéyés (Je n'aime pas le twist). Ce premier 45T va l'imposer, dans les Îles comme en métropole et marquera les débuts d'une longue carrière jalonnée de plus de 250 titres.
Quatre-vingt dix and de carrière, c'est pas mal !

Certains sites attribuent la paternité du titre Le Lamba Blanc à Pierre Roselli, autre chanteur malgache mais celui-ci ne fit que le reprendre à partir de 1970.

Je vous livre la version originale de 1960 que j'écoutais bébé, dans son jus avec le crachoti du tourne-disque , et une plus récente et plus kitchounette :)

Dans les deux cas, soleil et dépaysement garantis !!!

Version d'origine

 

Le clip




4 commentaires:

  1. Coucou Pixelie
    Ah ! merci beaucoup pour cette si rafraîchissante carte postale de ton enfance ! ... un parfait dépaysement, et le summum le lien concernant les surfs !!! là encore, un joli moment pour moi, mais triste aussi d'apprendre les décès des deux chanteuses ...
    Bisous Pixelie et bon après-midi.

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    1. Et 64 ans plus tard, je tortille toujours du croupion ! 😅
      Comme je l'écrivais dans ma réponse sur Santa Esmeralda, on en traîne des jalons musicaux ! Mais là, pour Mada, c'est aussi un lien atavique dans mon cas.
      Bonne écoute avec les Surfs !
      Bises

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  2. Merci pour cette page de musique de ton enfance, très intéressant, j'ai justement une collègue malgache d'origine chinoise, elle parle pas mal de son pays mais jamais de musique, j'aime bien le premier morceau , la version d'origine, c'est sans prétention et ça s'écoute bien, c'est dansant. Je vais faire écouter ses morceaux à ma collègue ! Bonne journée à toi, Sylvie

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  3. Coucou !
    Le première version est vraiment dans son jus !
    La culture malgache a longtemps été imprégnée de la culture française. Je pense que c'est encore le cas malgré certaines politiques visant à l'effacer.
    Par contre, j'ignore complètement quelle fut l'influence des cultures chinoises et indiennes, très présentes sur l'île à l'époque.
    Veloma touko

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