Les Marquises au Patrimoine de l'UNESCO

Aujourd'hui deux évènements se télescopent avec une ironie qui devrait nous faire réfléchir car; sans vouloir vous saper le moral, "la maison brûle et nous regardons ailleurs" comme le disait Chirac.

On commence par la mauvaise nouvelle : pour la énième fois nous avons atteint le jour du dépassement, en clair nous sommes à découvert sur le crédit Nature pour les cinq mois à venir. Les agios seront douloureux pour tout le monde.

La bonne nouvelle est l'inscription au Patrimoine Mondial de l'Humanité de l'UNESCO.
C'est peut-être un détail pour vous mais pour eux, ça veut dire beaucoup.

Les Marquises, un petit paradis français à protéger

Les "métros" que nous sommes portent trop souvent un certain regard sur nos DOM-TOM, teinté d'un paternalisme hérité de notre passé colonial, un regard de touristes plus que de compatriotes.
Pourtant, alors que les rapports entre la métropole; les Antilles, la Réunion, Mayotte et la Nouvelle-Calédonie sont à couteaux tirés depuis des années, curieusement ce petit archipel du Pacifique Sud à vingt heures de Paris et à mi-chemin entre l'Australie et l'Amérique du sud semblé y échapper.

Peut-être parce que la folie du progrès a épargné Té Henua Enata (La Terre des Humains) ?

L'archipel fascine.
Par sa beauté naturelle, ses incroyables paysages et sa faune, endémique ou importée, par sa culture mais surtout par une philosophie de vie qui va à l'essentielle.
Les esprits torturés y trouvent la paix, comme le chante Brel.

Alors qu'ailleurs on veut vivre comme les métros, aux Marquises l'Homme et la Nature restent des valeurs qui s'inscrivent dans le temps.
Cette philosophie, que les plus anciens transmettent aux plus jeunes, s'inscrit dans chaque geste de la vie... y compris dans la cuisine !

Patrimoine culturel et naturel

Pour la première émission Un chef au bout du Monde (très bon programme sur M6), le cauchemar des restaurateurs s'est rendu aux Marquises, pour une expérience culinaire et humaine dont je ne résiste pas à partager un petit bout.
Philippe Etchebest, convié à un mariage, a d'abord dû aller chercher un mouton sauvage, dans des conditions extrèmes sur un îlet cerné de récifs.
Pour la préparation ? Que des ressources naturelles (ou presque) et de l'huile de coude.

Jacques Brel, quand bien même a-t-il écrit une belle chanson, est bien loin de l'authenticité de cette Danse de l'Oiseau 

Parés de plumes chatoyantes qui rappellent le plumage des oiseaux locaux, les danseurs évoquent leurs parades amoureuses avec grâce et... énergie.

Décidément, la France est belle !