18 août, 2023

Anthony Hopkins, le chevalier des touches

Ce qu'il y a de formidable avec le Net c'est qu'en jouant à saute-moutons d'un lien à l'autre on fait d'étonnantes découvertes qu'on aurait jamais eu l'idée de rechercher.
Petit exemple concret pour illustrer mes errances : fan de cuisine asiatique, je pars à la recherche de la recette d'un plat que j'aime : le bœuf lòc lac. Du mot lac, me voici repartie à la recherche de la chanson "Le Lac Majeur". Vous me suivez ?
De Mort Shuman  me voici pianotant sur mon clavier le mot "piano" sur mon serveur musical préféré et au milieu des incontournables du genre, un nom m'interpelle : Anthony Hopkins.

Je pense à une erreur ce que semble confirmer un article sur le compositeur Antony Hopkins. 
Mais un petit scrolling plus bas, revient le nom de  l'acteur... et je tombe de ma chaise !

 


Anthony Hopkins - Transformers "The last Knight" 2017

 

Je découvre avec surprise qu'il ne s'agit nullement d'un homonyme mais bel et bien de cet acteur hors normes qu'est Anthony Hopkins.

Anthony Hopkins, acteur caméléon

La Grande Bretagne a donné naissance à trois monstres sacrés qui ont marqué l'histoire du cinéma : Richard Burton, Sean Connery et Anthony Hopkins, dernier vivant de cette triade.

Une jeunesse indisciplinée

A Margam, dans la banlieue de Port Talbot au Pays de Galles, Muriel Anne et Richard Arthur Hopkins donnent naissance à leur fils unique le 31 décembre 1937.
Le jeune Anthony déçoit son boulanger de père. Non seulement il est dyslexique mais il n'éprouve aucun intérêt pour les études, leur préférant la peinture, le dessin et la musique. Il a cinq ans quand il commence à tâter du piano mais son père voit d'un mauvais œil ses rêves de saltimbanque. 
Pour lui inculquer un peu de discipline, il envoie le jeune Anthony (12 ans) dans la peu riante Jones' West Monmouth Boys' School puis, cinq ans plus tard à la Cowbridge Grammar School. 

Non seulement le jeune homme n'en sort pas plus discipliné qu'avant mais, pire, il est conforté dans ses aspirations artistiques 1.

 

J'étais nul à l'école, un vrai raté, un imbécile. J'étais antisocial et je ne m'intéressais pas aux autres… Je ne savais pas ce que je faisais là-bas. C'est pour cela que je suis devenu acteur

Ce n'est pas sa rencontre avec son aîné, Richard Burton, un pays, qui dissuadera le jeune Anthony : déjà célèbre, Burton encourage l'adolescent à embrasser la carrière d'acteur.
Volontairement cette fois, il rejoint le Cardiff College of Music2, d'où il sort diplômé en 1957, puis après ses deux ans de service militaire, il entre à la prestigieuse Royal Academy of Dramatic Art, à Londres.

Un acteur hors normes

Le propos de ce billet n'est pas de retracer le parcours de l'acteur Anthony Hopkins mais il parait difficile d'évoquer le musicien en passant sous silence son immense carrière cinématographique.

C'est très logiquement qu'Anthony Hopkins fait ses premiers pas sur les planches, dans le répertoire classique. Il est repéré par la star britannique de l'époque, Laurence Olivier. Il invite le jeune acteur à rejoindre le Royal National Theater dont il est un des fondateurs. Anthony Hopkins commencera en tant que doublure de la star.
Laurence Olivier devant se faire opérer, Hopkins le remplace dans la pièce The Dance of Death du Suédois August Strindberg. Sa prestation sera remarquée, y compris par Laurence Olivier lui-même qui écrira dans ses mémoires

Un jeune acteur de la compagnie exceptionnellement prometteur nommé Anthony Hopkins m'a remplacé et a interprété le rôle d'Edgar comme un chat tenant une souris entre les dents

C'est presque une prophétie quand on considère les rôles que tiendra le jeune acteur dans le futur.
Anthony Hopkins commence à s'ennuyer ferme dans son répertoire classique et les normes classiques du théâtre lui pèsent. Il vise le cinéma et en attendant, c'est la télévision qui lui offre ses premiers rôles et ses premiers succès. Il incarnera de nombreux personnages historiques tels Richard Cœur de Lion, Marc Antoine ou encore le premier ministre israélien Itzhak Rabin.

Il s'installe aux États Unis en 1974.
En 1976, Richard Attenborough lui offre son premier vrai rôle de cinéma dans Un pont trop loin, film de guerre où il retrouve Laurence Olivier, avec qui il tournera également dans le remake du Bounty (1984), incarnant le cruel William Bligh auquel s'oppose Mel Gibson.
En 1980 il le docteur Frederick Treves qui tente d'aider Elephant Man, incarné par John Hurt. La télévision lui offre également des rôles marquants dont celui d'Adolf Hitler, saisissant, dans le téléfilm Le Bunker. Son interprétation lui vaudra son deuxième Emmy Award.

Seize minutes.
Sur deux heures de film, c'est le temps qui suffira à Anthony Hopkins pour marquer le public mondial en 1991 dans le rôle du plus raffiné tueur en série de l'histoire du cinéma, Hannibal Lecter. Le Silence des Agneaux, adaptation fidèle du roman de Thomas Harris, recevra une pléthore de récompenses et sera multi oscarisé.

 

 

Devenu une vraie star, Anthony Hopkins n'arrêtera plus de tourner, incarnant souvent des personnages historiques. Cette nouvelle notoriété lui permet de choisir ses rôles et d'apparaître dans des franchises telles Mission Impossible ou encore Transformers 5 "The Last Knight" dans lequel il s'éclate visiblement dans le rôle de Sir Edmund Burton qui veille sur l'ordre des Witwiccans, alliés des Autobots, au côté d'un majordome autobot aussi "frappé" que lui.
En 2021 il incarne The Father, octogénaire qui lutte pour tenter d'enrayer le chaos qu'engendre la maladie d'Alzheimer. Le film, récompensé, vaut à Anthony Hopkins l'Oscar du Meilleur Acteur.

Anthony Hopkins, Composer

Pour rédiger ce billet et appréhender la "substantifique moelle3" de ses compositions musicales, je suis partie à la découverte de Sir4 Anthony Hopkins.
Précédemment, j'évoquais un acteur hors normes et l'homme l'est tout autant.

 

Anthony Hopkins, un chevalier des touches

"La culpabilité est le voleur de la vie"

Dyslexique, diagnostiqué autiste en 2017, Anthony Hopkins a pendant longtemps été tiraillé entre une forme de culpabilité de ne pas répondre aux attentes de son entourage, son père notamment, qui attendait de lui une normalité conforme à son époque et son milieu et ce que son esprit fantasque, créatif et libre lui dictait. Dès son enfance il a cherché refuge dans la peinture et la musique.
Cela ne suffit pas à faire taire "[les] questions dans [sa] tête et [les] petites voix qui nous rabaissent quand nous étions enfants", pas plus que ses premiers succès sur les planches et devant les caméras. Alors il boit, énormément. Il boit jusqu'à mettre sa vie en danger, quand en 1975 il réalise  "que la vie ce n’était pas le théâtre, il n’y a pas de répétitions5". Il arrête de boire et cette décision va changer sa vie d'homme et d'artiste : il assume enfin pleinement ce qu'il est, enfin débarrassé de cette culpabilité qui lui volait sa vie.
Au début du mois de janvier dernier ce moderne octogénaire qui maîtrise les réseaux sociaux, fête 47 ans de sobriété et profite du Dry January6 pour délivrer un message d'espoir sur Instagram.

À vous tous qui luttez, soyez gentils avec vous-mêmes, soyez compatissants, tenez-vous éloignés des gens toxiques qui vous jugent, soyez fiers de votre vie.

Cette philosophie sera libératoire pour cet esprit créatif sans cesse en ébullition. 
Au fil de ma documentation s'est dessiné le portrait d'un homme complexe dont la pensée pourrait paraître chaotique pour le commun des mortels (ses peintures pourraient le laisser penser), mais au sortir de mes lectures j'ai dû me rendre à l'évidence : Sir Anthony Hopkins m'a donné une formidable leçon de vie !

Le bonhomme est un paradoxe.
Acteur talentueux, il fustige l'Actor Studio ou encore certains réalisateurs "des paresseux, des sans talent, généralement ceux qui se prennent le plus au sérieux5", ce qui ne l'empêche pas de tourner avec les plus grands. Star incontestée, il fuit le star system et n'hésite pas à infliger quelques volées de bois vert aux acteurs à l'ego surdimensionné et rares sont ceux qui, humainement parlant, trouve grâce à ces yeux. 
Que ça plaise ou non, il s'en fout royalement !

Je suis un peu une personne de solitude - une personnalité solitaire. J'aime être seul. Je n'ai pas d'amitié ou de relations majeures avec les gens.

De façon hâtive - voire simpliste - on pourrait en conclure qu'il est atrabilaire, ascendant misanthrope. Erreur ! Pour dire les choses trivialement, ce solitaire de nature a fait le choix de se protéger des cons et de leur nocivité.
Même s'il se fait peu d'illusions sur ses congénères, le regard malicieux et le sourire ironique cachent une générosité et une ouverture aux autres discrète et... à distance. Outre sa participation à diverses œuvres caritatives, les réseaux sociaux offrent à ce sémillant octogénaire l'outil idéal pour interagir et partager librement sa drôlerie. 

 

 

Pendant le confinement, c'est sur TikTok qu'il va faire le buzz en relevant le défi de Drake, n'hésitant pas à défier ses deux amis, Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger ou encore en jouant du piano, son chat sur les genoux.
Je ne serai pas affirmative mais je pense que c'est à cette époque que beaucoup ont découvert Anthony Hopkins le musicien. Mais plus rares, probablement, sont ceux qui ont découvert le CD d'Anthony Hopkins, le compositeur, hormis les amateurs de classique.

Composer : émotion et générosité

Et si Anthony Hopkins n'avait jamais été acteur ?
Sous l'éclairage de sa carrière et de sa notoriété, l'hypothèse paraît totalement farfelue. Pourtant, rappelez-vous : alors qu'il n'était qu'un bambin de cinq ans, ce n'est pas la comédie qui l'attirait mais la musique. Les cours de piano de Mme Jeffreys l'enthousiasment et il a sa première fan, maman Hopkins, qui ne doute pas un instant que le petit Tony deviendra un pianiste célèbre.
Mais voilà, son sentiment de n'être qu'un crétin, conforté par l'expression répétée de la déception paternelle, amène le jeune Anthony à une conclusion qui pèsera lourd sur son avenir.

J'ai composé de la musique toute ma vie et si j'avais été assez intelligent à l'école, je serais allé au collège de musique.

Les cinéphiles s'en réjouissent, sans aucun doute, et certains amateurs de musique aussi, pour d'autres raisons.

Anthony Hopkins, ComposerLes profanes tels que moi ont un énorme avantage sur les puristes : ils écoutent avec le cœur (à votre avis, pourquoi le cœur a-t-il deux oreillettes, hein ?).
C'est donc sans attente particulière ni a priori que je suis partie à la découverte de Composer, sorti le 16 janvier 2012.
Dès les premières notes j'accroche et les 48 minutes que durent les neuf titres passent comme une lettre à la poste.

Composer est un kaléidoscope.

C'est un kaléidoscope musical qui suit les méandres de la pensée d'Anthony Hopkins. On passe d'un rythme à un autre comme dans les rêves où on bondit d'un paysage à l'autre, d'une histoire à l'autre pour finalement revenir au rêve de départ.
C'est un kaléidoscope mélodique où Hopkins décline les influences qui ont nourri sa passion pour la musique. Personnellement, plusieurs noms me sont venus à l'esprit : Johann Strauß, Tchaïkovsky, Paul Dukas, Prokofiev, JS Bach ou encore Léonard Bernstein (sur Amerika). Orgue de barbarie et basson se côtoient ici, là c'est une flûte qui vient asticoter les violons solennels. Il mêle avec bonheur les codes du classique avec de petites références jazzy et gipsy.
Le résultat est un étonnant kaléidoscope visuel ! Anthony le peintre s'est associé avec Hopkins le compositeur pour que l'auditeur soit le metteur en scène de ce voyage mélodique. 
Le côté très "visuel" de cet album n'est probablement pas un hasard. Les premières compositions officielles d'Anthony Hopkins, Slipstream et August, illustraient des films pour lesquels il était réalisateur et acteur. 

Jusqu'au bout du rêve

Composer est l'aboutissement des rêves du petit Anthony qui griffonnait ses idées, les entassant patiemment comme autant de fragments de mosaïque. 
Pendant près de soixante-quinze ans il les a portés à maturation tandis qu'il acquérait les connaissances qui lui permettraient de donner corps à sa musique instinctive. Instinctive, certes, mais avec un sens de l'orchestration qui a peu à voir avec l'amateurisme !

Si vous ne suivez pas vos rêves, vous pourriez tout aussi bien être un légume.

C'est dire si Anthony Hopkins a dû se sentir comme une jeune pousse quand en juillet 2011, il est monté sur la scène du Birmingham Symphony Hall pour présenter ses compositions avec le City of Birmingham Symphony Orchestra7, avec qui il enregistrera Composer sous la direction de Michael Seal.

Comme l'acteur rejette la méthode Actor Studio, le musicien écarte l'académisme pour offrir un classique "populaire", accessible à tous et émotionnel. Nul doute que des puristes plisseront le nez mais mon petit doigt me dit que pour Anthony Hopkins, la plus belle des victoires (de la musique ¿) est de voir la joie qu'apporte sa musique.

 

 S'il est très fier que le CBSO interprète ses compositions, il explique avec une modestie8 et une joie presque enfantines son bonheur quand André Rieu a intégré And the Waltz goes on à son répertoire. 
André Rieu intégrera cette pièce à son album... And the Waltz goes on, pour lequel il recevra le Classic BRIT Award9 en octobre 2012. André Rieu dédie cette récompense à André Hopkins, également présent au Royal Albert Hall.

C'est le meilleur acteur de toute la planète. Tony, merci pour cette valse fantastique et merci pour votre amitié !

 Cette valse fera le tour du monde et André Rieu la joue régulièrement. 

J'avais entamé la rédaction de ce billet il y a un an et demi, tentant de le compléter phrase par phrase et le plaisir d'écouter Composer est resté intact. 
Interviews et témoignages m'ont livré les clefs de cet homme et artiste hors normes, et je trouve le mot talent bien réducteur.

 

 


Notes

1  cité par Wikipédia 

2 Fondé en 1949, le Cardiff College of Music devient le Welsh College of Music and Drama en 1970. Son titre de "Royal" Welsh College of Music and Drama lui sera octroyé lors du jubilé de la Reine en 2002.

3 Référence à Gargantua, François Rabelais (1534).

4 Dans le cadre de la promotion du Jour de l'An 1993, la reine Elisabeth II anoblit Anthony Hopkins en l'élevant au rang de Knight Bachelor. Cette distinction purement honorifique, décernée en remerciement de sa contribution au cinéma britannique, lui confère le privilège d'être appelé "Sir", même après sa naturalisation américaine en 2000.

5 a et b  Propos recueillis par Dany Jucaud pour Paris Match (28/06/2017) lors de la sortie de Transformers.

6 En 2013 le Alcohol Concern UK lance une expérience : arrêter de boire après les excès du Jour de l'An. Devant le succès et les résultats, les pays occidentaux suivront ce "janvier sobre". Dry January France.

7 Le 17 octobre 2008, Hopkins dirigea le prestigieux Dallas Symphony Orchestra pour une présentation en avant-première de ses premières œuvres.

8 Propos recueillis par Ken Walton le 12/01/2012 pour The Scotsman. (Traduction intégrale)

9  Créés en 1977 par la  British Phonographic Industry, les BRIT Awards sont l'équivalent de nos Victoires de la Musique. Les Classic BRIT Awards seront décernés à partir de 2000.

 

5 commentaires:

  1. je ne savais pas qu anthony hopkins composait de la musique , tellement connu en acteur
    j ai découvert il y a peu que Syd Barrett et Bob Dylan aimaient peindre
    certains ont 2 arts en parallèle ou en séquence
    pour syd peindre lui a permis de se détendre, l art principal peut apparaitre comme un boulot , alors ils s échappent dans une 2 eme art

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    1. Bonjour Anycolour
      Comme tu l'as lu, j'ai moi aussi été surprise et agréablement.
      Ce qui m'a frappée lors de mes recherches, c'est l'influence de l'éducation paternelle dans son parcours artistique, et je me dis que si maman Hopkins avait été moins effacée, nous n'aurions jamais eu cet acteur de génie.
      "Bouloit" ? Je ne vois pas les choses comme ça.
      A mon avis, les esprits créatifs ne sont pas faits pour rester enfermés dans une seule discipline. Tant mieux pour nous !
      Bon week-end

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  2. certains groupes ont mal vécu les tournées internationales : les beatles , les pink floyd , les rolling stones ont eu incidents à cause des hells angels ..... , au début c est plaisant car deviennent célèbres et découvrent des pays , mais aprés leur producteur les presse pour faire un max de concerts ..........syd barrett a déraillé aux usa ......il ne répondait pas aux questions parfois .....
    être artiste n est pas de tout repos , ça ressemble quand même à du boulot
    et ça t oblige à chanter les mêmes titres pendant des mois .......alors qu ils voudraient plutôt se reposer ou créer de nouvelles choses
    je suis même admiratif de ces groupes qui ont su retrouver l inspiration aprés des tournées épuisantes
    en france certains auteurs compositeurs ne créent rien pendant 7 ou 8 ans et ils ne font pas de tournées .....
    mais je comprends ce que tu veux dire :
    certains font un métier qui leur plait , et les heures ne sont pas comptées
    d autres font un métier pour manger , acheter , et les heures sont comptées
    coluche disait que dans les administrations personne ne pouvait voler l horloge car tous surveillent pour ne pas faire d heures sup
    et que dans les couloirs il y a avait une ligne jaune au mileu , pour que ceux qui partent tôt ne percutent pas ceux qui arrivent tard
    il est certain que j aurais plus aimé être un artiste qu un salarié lambda .....

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    1. Bonjour
      Vu sous cet angle là, pour certains effectivement et ce ne sont pas les labels qui leur facilitent la vie (mon article Snuff de Slipknot encore sur Eka).
      Mais pour en revenir au sujet, Anfhony Hopkins est à l'abri du système et, à tort ou à raison, je pense qu'il s'en fout. C'est un électron libre.

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  3. j ai repéré AUGUST , mais je dois encore accorder du temps aux autres morceaux pour mieux connaitre

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