Dans une production musicale anesthésiée et lobotomisée, je ne peux pas faire l'impasse plus longtemps sur cet immense artiste belge qui nous a quittés le 23 avril dernier après un combat inégal contre le cancer : Arno.
Arno n'est pas l'artiste des hits parade où se pavanent ceux qui n'ont rien à dire.
Il passe relativement inaperçu auprès du "grand public" français mais c'est l'emballement auprès des vrais cœurs de rocker, auprès des amoureux de textes "papier de verre" et des iconoclastes de tout bord.
Arno : chant brut et cœur tendre
Arno, n'est pas un vocaliste. Il s'en fout, il a juste beaucoup de choses à dire
Le rock dans le cœur, la Belgique dans le sang, et l'anticonformisme chevillé à l'âme, même en déclarant son amour en 3 langues à l'Europe avec sa chanson Putain Putain, Arno n'est pas un chanteur : c'est un sniper, un franc-tireur et partisan qui vise en plein cœur !
Arno c'est une bataille de 3 ans contre un cancer du pancréas qui l'a bouffé.
Sa gueule à la Bashung, puis à la Renaud par temps de murge, était devenue un masque émacié mais la musique l'a tenu debout. Ce roi de l'autodérision déclarait à Paris Match :
Je suis trop âgé pour prendre ma retraite. Et puis je ne peux pas mourir maintenant parce que les fleurs sont trop chères en ce moment. Je ne mourrai que quand les prix auront baissé
Le prix des fleurs a augmenté, il s'en est allé mais reste présent au cœur de ma génération comme au cœur d'une jeune génération qui rejette le prêt-à-penser.
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