26 juillet, 2020

Johnny Winter - Rock'n Blues

Dans un petit historique tout personnel sur le Metal, j'avais écrit : "Au premier jour était le blues. Musique noire pour jours sombres, au rythme lent et entêtant du désespoir. Guitare sèche pour larmes noires, la colonisation du blues par l'homme blanc fut rarement un succès : le blanc n'était pas encore assez désespéré pour cette musique qui ne lui appartenait pas et ne lui appartiendra jamais vraiment d'ailleurs.". 

En écrivant ces lignes j'avais oublié un homme dont les albums John Dawson Winter III (1974), Captured Live (1976) et Together (avec son frère Edgar, saxo1976) trônaient en bonne place parmi mes disques de hard rock : Johnny Winter.


Johnny Winter l'abolition d'un tabou

Johnny Winter, de son vrai nom John Dawson Winter III, est au blues l'image inversée de la mouche dans le bol de lait. Plus blanc que blanc (c'est un authentique albinos, comme son frère Edgar), il jette un pont musical entre les communautés noires et blanches grâce à son blues acéré. Dans ce sud où le racisme reste vivace, il réussi l'exploit d'être adulé par les noirs et plébiscité par les blancs. 

Imaginez ! En 1957 à Beaumont, sa ville natale au Texas, alors que l'Amérique n'a pas encore aboli la ségrégation, Johnny Winter propose un jam à BB King, pas vraiment emballé.
Mais celui-ci le laisse monter sur la scène du Raven. A la fin de sa prestation, le public 100 % noir lui fait une standing ovation.
A Woodstock il sera un des rares artistes à être payé.

Sa carrière débute vraiment en 1959 avec son premier 45 tours School Day blues.
A ses débuts il sonnera plus rock mais il perfectionne son jeu guitaristique et sa voix, une voix cassée, rocailleuse mais il met son chant au second plan.
Véritable guitar hero il est un des maîtres du slide (appelé aussi bottle neck) qui consiste à étirer la note avec un cylindre de métal enfilé sur un doigt.

Né à Beaumont au Texas en février 1944, il se consacrera à la musique de 1959 à 2014. Malade, il jouera son tout dernier concert en France, à Cahors et 48 heures plus tard, il tire définitivement sa révérence, le 16 juillet 2014 à Zürich.

Entré au Blues Hall of fame en 1988, il nous laisse en mémoire sa longue silhouette dégingandée, sa chevelure blanche comme une neige d'hiver et ce son qui arrache les tripes.

 

 

1 commentaire:

  1. Coucou , je fais la curieuse de ce côté... J'adore Johnny Winter du coup je me fais plaisir à écouter!
    - à propos ton lecteur me plait bien, pas top grand et on peut voir les titres, ça t'ennuierait de me donner le code stp ? Merci d'avance si possible :)) bonne fin de journée, bizzz (Melo)

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