Bonjour les P'tites Citrouilles bios Melomaniaques !
Prêts pour accueillir les hordes de monstres affamés de bonbecs à la gélatine et pétro-saveurs ? Tiens petit monstre, v'là des caries et du diabète ! (Tatie Danièle, sors de ce corps !)
Vous l'avez compris, c'est Halloween où le macabre se rappelle joyeusement aux vivants le temps d'une nuit.
C'est l'occasion de redescendre du grenier un des plus fameux ostinati du cinéma d'horreur et d'épouvante qui instille l'angoisse plus sûrement qu'une nuit sans lune.
Tubular Bells, un carillon pour Halloween
En 1974 les studios Warner Bros. sortaient un film dans un genre encore relativement mineur, le film d'horreur, "The Exorcist".
Le film s'inspire du roman du même nom écrit par William Peter Blatty qui s'est inspiré d'un fait divers qui se serait passé en 1949, la possession démoniaque et l'exorcisme d'un ado (ou une, selon les source) du Maryland.
Le livre est un succès et les studios WB en acquièrent les droits. William Peter Blatty y met des conditions qui seront acceptés : produire le film et en superviser le tournage et les dialogues.
L'Exorciste, un tournage... infernal
Tous les fondus de paranormal vous le diront, faut pas jouer avec le paranormal et encore moins avec ce qui touche au démoniaque.
Les incidents qui ont émaillé les huit mois de tournage de L'Exorciste accréditeraient presque ces mises en garde.
Un film maudit ?
Le réalisateur William Friedkin (French Connection) exige le maximum de ses acteurs et ses méthodes sont presque aussi musclées que ses films !
Le révérend William O'Malley, vrai prêtre mais acteur pour l'occasion, en sait quelque chose ! Ne le trouvant pas assez bouleversé dans la scène où son personnage, le père Joseph Dyer, donne les derniers sacrements à Karras (Jason Miller) au pied de l'escalier, Friedkin lui colle une baffe et le jette à genoux puis se rue vers la caméra ; c'est dans la boîte !
Les actrices ne semblent pas assez terrorisées ? Il tire des coups de feu sur le plateau !
Il y a pourtant de quoi être terrorisé !
L'acteur Jack MacGowran (Burke, l'ami de la famille) meurt pendant le tournage juste après avoir bouclé ses scènes. Le fils de Jason Miller se tue à moto. Au total ce sont neuf décès qui marquent le film. Sur le plateau, des incendies se déclarent, certains inexplicablement. Les acteurs se blessent, parfois sérieusement, telle Ellen Burstyn qui joue la mère de la jeune Reagan.
Ces accidents dramatiques contribueront à bâtir la légende de "film maudit" de L'Exorciste.
Il n'est pas de bon film sans une bonne bande originale, ça ne fait pas tout mais ça y contribue.
Initialement, William Friedkin fait appel à Lalo Schifrin (Mission impossible; Amityville, la maison du diable). Celui-ci enregistre ses partitions mais le réalisateur le jette quasi comme un malpropre.
Friedkin se passera donc de compositeur et établira sa B.O. à partir de morceaux existants.
L'Exorciste : une bénédiction pour Mike Oldfield
En Angleterre, un jeune musicien à peine sorti de l'adolescence commence à se faire une petite réputation en tant que bassiste et guitariste au sein de groupes qui ne laisseront pas une trace indélébile dans l'histoire de la musique.
Il a 17 ans, il s'appelle Michael Gordon Oldfield.
Multi-instrumentiste inspiré et "bricoleur", il se lance dans la composition.
Tubular Bells : un puzzle musical devenu iconique
En 1970 le jeune Mike Oldfield se lance donc dans la composition d'une œuvre ambitieuse à bien des égards.
Il enregistre séparément chaque instrument dont il joue lui-même : guitare électrique, piano et orgue ainsi qu'un métallophone (l'équivalent du xylophone mais avec des lamelles d'acier) et des cloches (ou carillon) tubulaires. Pas de batterie ni de partie vocale.
Le jeune homme assemble ses pistes sur un magnétophone qu'on lui a prêté et qu'il a bidouillé afin de pouvoir superposer les pistes (overdubs).
A l'été 1971 il fait le tour des maisons de disque avec sa maquette et... non merci ! Outre 4 pistes d'une durée "normale", la maquette comporte de bien plus longs morceaux tel Opus One qui sera la face A du futur album "Tubular Bells".
Mais pour le moment, le jeune Mike est toujours avec sa maquette sur les bras et les labels ne lui ouvrent pas grand les bras. Pas encore.
Sa maquette va émouvoir un homme, Tom Newman, qui travaille dans un tout nouveau studio, The Manor, appartenant à un jeune homme qui se lance dans le business musical, Richard Branson. Tom Newman, qui deviendra le producteur de Mike Oldfield, présente les deux hommes et Branson permet à Mike Oldfield d'utiliser le studio quand il est libre.
Cette proposition généreuse n'est pas totalement désintéressée. L'homme qui a senti le potentiel du jeune musicien veut créer son propre réseau de distribution, puis son propre label, Il propose à Mike Oldfield de distribuer son futur album, ce que le jeune homme d'une timidité maladive accepte, d'autant que ses premières démarches s'étaient soldées par des échecs, les labels estimant sa musique pas "commercialisable".
Il n'est pas impossible que Richard Branson et son associé, Simon Draper, aient pensé la même chose. Ils mirent une pression terrible sur Mike Oldfield pour apporter des modifications, notamment des parties vocales sur la "Part Two". Pendant presque toute l'année 1972 le jeune compositeur va travailler son morceau, combattant parfois la pression à coup de whisky !
Un succès long à venir
Finalisé fin 1972, l'album "Tubular Bells" ne comporte que deux titres, sobrement intitulés Part One et Part Two.
Les deux associés le présentent au MIDEM (Marché International du Disque et de l'Édition Musicale) à Cannes en janvier 1973. Sans succès, au point qu'ils envisagent de carrément l'envoyer par correspondance ! (selon Wikipedia)
Finalement Branson et Draper qui ont ouvert leur réseau de distribution Virgin, décident de créer leur propre label Virgin Records et "Tubular Bells" est leur première sortie.
Le succès n'est pas fulgurant et il faut attendre juillet 1973 pour qu'enfin il se classe à la 7ème place dans le hit anglais.
L'exorcisme des angoisses de Mike Oldfield
Tandis que l'album atypique d'un jeune prodige anglais tente de conquérir les charts anglais, William Friedkin est toujours en quête de pièces musicales pour illustrer son film depuis qu'il a viré Lalo Schifrin !
Fin 1973, alors qu'il doit boucler son film, il rend visite à son ami Ahmet Ertegün, patron du label Atlantic Records. Celui-ci décide de lui faire écouter un album sorti chez un tout jeune label anglais.
Quand il entend les premières notes, Friedkin est immédiatement emballé !
Cet ostinato qui commence un peu comme une musique enfantine mais dont la répétition (obstinée) fait naître une angoisse diffuse, c'est ce qu'il lui faut ! Ça colle parfaitement à l'esprit et à l'ambiance du film !
Cette petite phrase musicale illustre la transformation de cette fillette sous une emprise démoniaque.
Alors que d'autres morceaux illustrent le film, ce sont ces quelques notes obsédantes de Tubular Bells qui marqueront l'esprit du public.
Après la sortie de L'Exorciste en décembre 1973 aux USA et 1974 en Europe, les ventes de l'album explosent. Jusqu'à la deuxième décennie de ce siècle, entre les rééditions et les singles, Tubular Bells se réinvite régulièrement dans les charts.
A noter que, peu élégamment, Atlantic Records sortira un single contre l'avis (et l'autorisation) de Mike Oldfield.
Quelle revanche pour ce compositeur timide et fragilisé par les multiples refus des labels qui lui prédisaient un avenir plutôt sombre, voire pas d'avenir du tout !
Désormais Mike Oldfield ne tirera plus le diable par la queue.





Bonjour,
RépondreSupprimerpour HALLOWEEN
tu as bien choisi le theme musical qui va bien avec le film d'horreur L'Exorciste
j'aime bien cette musique de Mike Oldfield,
il a bercé ma jeunesse avec ces differentes compositions j'ai des albums en 33 tours
et j'ai (devine) une compile cd ............................. mon titre préféré restera "Moonlight Shadow"
pour ce qui est du film
j'ai le dvd du film en version integrale
(car il existe apparemment une version expurgée, peut etre avec les scenes violentes supprimées ou reduites)
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La fin d'octobre avec Halloween vient
Et je passe vous souhaiter, les amis
En ce jour sur vos blogs que je suis
Un bon weekend que j'espère joli et bien
Hello le Gaulois !
SupprimerC'est ce qu'on appelle l'esprit d'à propos, non ? 😅
Oui, il existe une version coupée de "L'Exorciste" mais il semble que pour une fois ce ne soit pas du fait du distributeur. Ce serait une décision commune de Blatty (l'auteur) et Friedkin qui auraient supprimé des scènes "transitoires' pour rendre le film plus effrayant.
Tube incontournable du répertoire de Mike Oldfield; "Moolight Shadow" a, pour moi, beaucoup moins d'intérêt du point de vue musical. De la bonne pop mais sans grande originalité.
Bisous
o
Coucou ma belle
RépondreSupprimerj'adore cette musique de lui
mais le film, oh non, merci pour moi, je déteste les films d'horreur.
J'ai peur, mdr...
Bon Halloween Mme Mim
bisous
Elyci
Coucou !
SupprimerPerso, j'adore ! Je suis une fan de la série "The Walking Dead" !
Bishouuuu !
alors... on fait la fête ce soir ? tant mieux c est bon pour le moral... envoie quand même un petit mot demain je serai plus tranquille.. allez silence... j écoute... gros bisous
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