Quand Brassens raconte Georges

Aujourd'hui dans la chanson et la musique, il y a encore quelques stars - je parle de vraies stars - beaucoup de célébrités plus ou moins éphémères, et une flopée de "people". 

Et puis il y a les autres.
Ceux qui sont entrés dans la légende sans tapage, sans autre réseau social que leur lien avec un public qui n'a rien de virtuel. Poètes, chanteurs, musiciens tout à la fois, ces troubadours du 20ème siècle ont gravé leurs noms au bas du parchemin de la légende. 

Plus que célèbres, ils sont devenus "Grands", et parmi ces Grands, il y a Georges Brassens.

Brassens, l'anar bourru au grand cœur

Il y a le Brassens public qui se méfiait des media et que l'on disait volontiers "secret" alors qu'il n'était que discret. 
Réaliste, il se pliait de plus ou moins bonne grâce à l'exercice des interviews, avec sincérité, ce qui était encore le meilleur moyen de répondre aux rumeurs et potins d'une presse pas toujours portée sur la déontologie.

Que ce soit pour les jeunes générations qui ignorent qui est Brassens ou pour les plus anciens qui comme moi furent fans de ce poète-chanteur, voici un moment de télévision comme on n'en trouve pratiquement plus que sur le service public.

Quand Brassens raconte Georges, c'est avec pudeur, avec une infinie tendresse pour ceux dont il fut proche mais aussi une lucidité féroce sur lui-même et sur les autres. Des images rares aussi d'un homme secret.

L'interview de ce libertaire qui aujourd'hui mériterait pleinement le vocable à la mode "d'anti système", souligne la ringardisation réac de notre société actuelle avec une cruauté poétique mais salutaire. Une leçon de modestie pour les nouveaux "influenceurs" de tout crin.

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