Quand en 1956 un jeune auteur-compositeur-interprète fait écouter ses deux premières chansons au patron du cabaret La Colombe où il est accompagnateur, ce dernier lui propose de les chanter sur scène.
Trop timide, le jeune homme décline l'offre.
Qu'à cela ne tienne ! Michel Valette l'annonce un soir par surprise au public. Le public de La Colombe lui réserve un accueil chaleureux qui poussera le jeune homme a continuer d'écrire.
Ceux qui seront surpris sont ceux qui composent le "grand public", pas forcément aussi ouverts que les fidèles des cabarets.
Car le registre du jeune n'est pas tout-à-fait politiquement correct...
Pierre Perret, l'argot poétique
Ce timide jeune homme de vingt-deux ans s'appelle Pierre Perret et tandis qu'il chante Adèle (qui sortira un an plus tard sous le titre Moi j'attends Adèle), il ne pense probablement pas que soixante-sept ans plus tard on continuera à chantonner
"Moi j'attends Adèle pour la bagatelle
Elle sait qu'c'est pour ça qu'elle vient
Pas besoin d'lui faire un dessin" ♪♫
Quand en 2006 il vient fêter cinquante ans de carrière sur la scène de l'Olympia, on a l'impression que le temps n'a pas eu de prise, ou presque, sur un des chanteurs les plus populaires auprès des Français.
Certes, la crinière bouclée a blanchi mais Pierre Perret a gardé sa bouille.
Nez à sentir péter les anges, fossette au menton et œil malicieux. il a le physique qui colle à son répertoire, hors norme. qui le rendent si sympathique.
Qu'il chante Le Cul de Lucette, Le Torboyau, Le Zizi ou la misère de Lily l'immigrée, il reste un poète des mots.
Ça valait bien un Olympia pour lui tout seul.
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