Je vous l'annonçais en septembre dernier et ça y est !
Le nouvel album des plus célèbres Suédois du monde est dans les bacs depuis cette nuit après une campagne marketing qui n'a pu que susciter la fébrilité des fans.
Je ne pouvais pas passer cet évènement sous silence car pour ceux de ma génération c'est probablement l'évènement musical du mois, sinon de l'année.
Aussi pour vous suis-je partie à la découverte de Voyage, le dernier album d'ABBA, alléchée par un packaging qui me faisait espérer un voyage astral.
"Voyage" au bout de l'ennui
Ainsi donc les rois incontestés de la pop suédoise, voire européenne, sont de retour après une pause de 40 ans (!) et leur album Visitors sorti en 1981.
Malgré cette absence, le phénomène ABBA des années 80 a suscité une telle nostalgie qu'un mouvement baptisé la "ABBA-revival", un mouvement que la sortie en 1992 de l'album ABBA Gold-Greatest Hits (vendu à près de 30 M d'exemplaires) entretient. ABBA est samplé dans de nombreux titres, repris dans de nombreux films (ah ! la cultissime séquence transformiste de Priscilla, folle du désert !).
Aujourd'hui septuagénaires, les Suédois se fendent donc de Voyage, un album assez court de 10 titres pour une durée inférieure à 38 minutes.
En fait de Voyage, c'est "Retour vers le passé" car à l'écoute de l'album on a l'impression de tomber dans une faille spatiotemporelle !
Zéro prise de risque, zéro nouveauté, c'est du ABBA dans son jus qui ravira les nostalgiques ou les plus jeunes qui ont été biberonnés au ABBA par mamy.
En toute objectivité, en écoutant Björn, Benny, Agnetha et Frida on se dit qu'ils n'ont pas pris une ride ! Les voix sont toujours sûres, les mélodies calibrées et le ABBA 2021 ressemble furieusement au ABBA des 80s.
Peut-être même un peu trop d'ailleurs...
Dès le premier titre, I still have faith in you, on se dit qu'il faut effectivement avoir la foi en ABBA car ce morceau, au demeurant pas mal foutu annonce la couleur. Une bonne ballade pop tout comme le titre I can be that woman.
Quant au pistes 2 et 3, When you dance with me et Little Things, on ne peut que saluer le timing car ces deux titres feront de très bons tubes de Noël !
Bumblebee (rien à voir avec le sympathique Autobot jaune de Tansformers !) malgré une intro qui rappelle Fernando est sirupeuse à souhait !
Heureusement que des titres tels Just a Notion ou encore No Doubt about it (le futur tube ?) viennent mettre un peu d'ambiance et un poil de relief dans cette galette plate et fade.
Ode to Freedom clôt l'album avec un bien beau message plein de bons sentiments, de résilience et tout, et tout. C'est une très belle outro, classique en mode valse lente, un peu solennelle.
Et là, chers Amis Lecteurs, j'avoue comme une démangeaison car bien que signé Benny Andersoon, ce morceau me rappelle furieusement un morceau classique assez connu mais impossible de mettre un nom dessus !
Alors si parmi vous quelqu'un a la réponse, merci de la mettre en commentaire, en attendant que les 2 media classiques que j'ai contactés me répondent.
Un album "botox"
Cet album n'est ni bon, ni mauvais. Il est dans le droit fil de ce qu'ABBA a distillé au cours de sa carrière, sans rien de plus. Comme je l'écris plus haut, il fera le bonheur des fans.
Musicalement sans aucune originalité, lisse et old school, cet album n'a aucun autre intérêt que celui de raviver la nostalgie chez les fans.
Je lui reproche une production plutôt cheap pour un groupe de cette envergure, en deçà même de ce à quoi nous avaient habitués les Suédois, où même les synthés semblent être d'une autre époque.
La seule modernité ? Le packaging qui annonce la série de concert de leurs hologrammes jeunes, pour une belle opération de marketing.
J'espère que les Suédois ont pris plus de plaisir à faire cet album que je n'en ai eu à l'écouter.
Ma note : 10/20
je ne peux etre objectif, je suis fan du groupe
RépondreSupprimerj'ai tous leurs disques, certains en 33 tours, 45 tours
et j'ai tout l'integral en cds
et des dvds de concerts, de docs
c'est ton avis
oui c'est du ABBA, on reconnait leur style
2, 3 chansons me plaisent vraiment sur cet album
ecouter de temps en temps, je fais
mais je resterai sur leurs classiques tubes
LOL
Ah ça, c'est le côté compliqué de la chronique : l'objectivité.
SupprimerEt que l'on soit fan ou au contraire que l'on déteste, autrement dit quand on est tout sauf neutre, ça devient un exercice de haute voltige !
En fait, il faut en faire abstraction comme je l'ai fait pour Gérard Lenorman qui m'horripile ou, dans le Metal, Amon Amarth que j'adore ; dans les deux cas j'ai dû faire fi de mes a priori. Du coup j'ai dit tout le bien que je pensais de l'album du premier et tout le mal de l'album des seconds.
Dans tous les cas, ne rien connaître à la musique aide beaucoup car on a alors une approche plus instinctive.
Et complètement subjective.
Pour Abba, je ne suis pas fan et je ne déteste pas. Leur musique me laisse complètement neutre.
Pour être franche, j'ai eu la même sensation que quand dans un resto on me propose le même menu avec les mêmes plats sans aucune touche novatrice pendant plus de 50 ans !
Quoi qu'on en pense la musique a évolué en 40 ans et là, rien.
Un album au format EP (mais vendu au prix d'un album) avec 0 innovation même minime malgré une promo qui mettait en avant une modernité visuelle... et ce côté très dérangeant au niveau des voix complètement inchangées ce qui physiquement presque impossible.
Pour dire la vérité, la note tient compte du fait que ce soit du Abba d'avant car je voulais mettre un 8/20 !
Je pense que justement, le fait d'être fan d'un artiste rend plus exigeant tant sur la composition que sur la prod.
Bises